Il y a du niveau, et ça n’est pas nouveau. Besançon tient le haut du pavé grâce à ses handballeuses et cette année, le panorama s’est encore embelli grâce à l’accession de Palente Besançon Handball (PBHB) en 2e division, un cran en dessous de l’historique ESBF, au palmarès XXL (4 titres de championne de France, 4 Coupes de France, 2 Coupes de la Ligue, 1 Coupe d’Europe). Ne cherchez pas, aucune autre ville française n’héberge deux clubs féminins de ce standing.
Ils ne boxent pas dans la même catégorie : l’un, pensionnaire de starligue, jouera en fin de saison les play off avec l’objectif affiché de passer le quart-de-finale pour s’offrir un nouveau billet européen tandis que l’autre se débat en queue de classement de D2. Ils n’ont pas la même histoire non plus. D’un côté, le club créé en 1970 par Vincent Fuster a quasiment toujours fréquenté le niveau national, y compris avant la séparation des sections masculine et féminine en 1992. Le PBHB, héritier de la section handball du club omnisport de l’ASPTT Besançon puis de la MJC Palente, dispose lui d’un passé plus modeste.
Tous les niveaux, de la D1 à la N2
De l’avis unanime, les relations entre les deux sont bonnes. « Sportivement, la situation actuelle est un plus car la concurrence est positive, se réjouit Raphaëlle Tervel, la coach de l’ESBF. L’idéal, c’est d’avoir tous les niveaux de pratique et c’est le cas, avec nous en D1, Palente en D2, 2 clubs en N1 et des clubs en N2 ».
Cheikh Seck, son homologue du PBHB, est dans le même registre : « Mieux vaut jouer en D2 dans une équipe première qu’en N1 avec une équipe réserve. » Il souligne aussi que les rapports entre entraîneurs des deux camps sont excellents « d’autant plus que j’ai eu Sandrine Delerce comme joueuse à Vesoul. » De plus, quelques-unes de ses filles ont fréquenté la maison d’à côté avant de signer chez le « petit », comme Laurane Scalabrino, Apolline Feuvrier, Gladys Finck ou Marine Sixt. Le voyage inverse est moins couru. « Pour l’instant, personne n’a fait l’aller-retour, mais cela pourrait arriver » glisse Sandrine Delerce, satisfaite également des relations cordiales entre les deux clubs. « On a fait un match amical. Les filles sont parfois copines, elles se voient, elles viennent au match, il y a zéro animosité. »
Patrick Verdier, issu du club affaires de l’ESBF, préside le PHHB depuis le 28 août dernier. Il reconnaît humblement que les deux entités ne jouent pas dans la même cour. « Nous sommes un club de quartier, mixte, qui comprend tout de même 400 licenciés et nous tenons à garder l’esprit familial bien ancré de Palente. Ceci dit, nos filles s’entrainent et jouent également au Palais des sports. C’est très bien comme ça. » Les premiers pas en D2 sont certes délicats mais pas de panique. « On n’est pas là par hasard. C’est difficile mais l’objectif du maintien reste d’actualité. Il y a du travail.»
Christophe Bidal
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