En 4e, il était en échec scolaire. Aujourd’hui, il s’apprête à entrer à l’Ensmm pour devenir ingénieur. Adrien Mary est l’un des 4 médaillés d’or (1) de la région aux Olympiades des métiers de 2017. Autrement dit, il est un peu le numéro 1 national des moins de 23 ans dans sa spécialité, le dessin assisté par ordinateur, secteur industrie. Il représentera la France aux prochaines épreuves européennes, prévues à Budapest.
Que de chemin parcouru depuis le collège ! «J’ai été réorienté en 3e découverte professionnelle à Montjoux raconte le jeune bisontin. On avait 6 h par semaine pour voir des métiers. Il y avait usinage et comme ça me plaisait on m’a proposé un bac pro outillage. A partir de là,j’ai commencé à vraiment apprécier, je travaillais à côté des cours, j’avais plein d’idées qui me venaient en tête. J’ai travaillé l’été chez DCM précision à Voray, là où j’étais en apprentissage et j’ai pu m’acheter une imprimante 3D. J’ai commencé à développer mes propres projets à partir de tutos en ligne et quand je suis arrivé en BTS à Jules Haag, je savais déjà dessiner ».
Une vocation née par hasard, et qui l’amène désormais à entrer en 3e année d’école d’ingénieur dans le domaine luxe et précision et toujours en apprentissage. Il a déjà trouvé une entreprise, NovoParts à Sancey-le-Grand. «Je suis jeune, j’ai la possibilité de continuer donc j’essaie».
Les Olympiades :
une semaine intense
C'est cette motivation qui l’a incité à participer aux Olympiades, pour lesquelles il a reçu l’appui éclairé de François Jurain. Le professeur de conception à Jules Haag avait déjà accompagné deux jeunes dans cette compétition. A chaque fois, il y a eu une médaille à la fin. «Au départ, je pensais y aller comme ça, pour essayer relate Adrien. Mais François Jurain m’a proposé de m’entraîner et j’en ai fait de plus en plus pendant un an, avec lui et au sein du fablab French Makers à Besançon». Le vocable "Olympiades" n’est pas inapproprié. A Bordeaux pendant une semaine en mars, Adrien se souvient avoir peu dormi et beaucoup travaillé. «Le plus difficile est de se concentrer pendant les épreuves. Il y a du public, il y a tous les métiers en même temps, il y a du stress, il ne faut pas se laisser distraire. Le soir on se retrouve avec toute l’équipe et pendant une semaine, le seul sujet de conversation, c’est les Olympiades !».
Mais il ne regrette rien. Au bout du compte, c’est une médaille d’or et une confirmation de plus qu’il a trouvé sa voie.
S.P.
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