Ce jeune homme de Montenois va avoir à peine 19 ans et il a déjà vécu le festival de Cannes, avec un court métrage à présenter. Flashback sur 2018.
Comment es-tu arrivé à Lumières d’Afrique ?
J’ai vu l’annonce de recherche de jeunes pour le jury, j’ai envoyé ma lettre de motivation et j’ai été sélectionné, pas tout de suite, mais après désistement.
Comment l’as-tu vécu ?
C’est une sacrée expérience, pendant une semaine. On rencontre les organisateurs, on voit une dizaine de films, on discute cinéma au sein du jury. J’ai ben aimé parce que tout le monde prend la parole et donne ses arguments. Entendre ce que pensent les autres m'a beaucoup apporté. Et pour moi, ça a été une autre façon de vivre un festival et de voir le cinéma. Il s’agit de cinéma africain et s’il contient des codes inhérents à tout cinéma, il y a aussi des spécificités. C’est une autre culture. Personnellement, j’ai été marqué par la violence qui émanait de nombreux films. Ca m’a influencé pour le court métrage que j’ai fait ensuite.
Avant d’y revenir, Lumières d’Afrique a donc été une expérience positive. Conseillerais-tu à d’autres de postuler au jury-jeunes ?
Sans hésitation. On voit l’organisation d’un festival, on rencontre les autres membres du jury, le public et des professionnels, on découvre une autre culture cinéma et on donne des prix (1). Et ça se passe le soir donc ça n’empiétait pas sur mon emploi du temps d’étudiant. Malheureusement on ne peut pas participer deux fois, mais je suis quand même devenu programmateur du festival !
En quoi est-ce que cela consiste ?
Solliciter des candidatures de courts métrages pour le prochain festival, visionner ceux que l’on reçoit, participer à la sélection. On a fait ça entre février et juin, avec 75 films à voir.
Généralement, tu vois beaucoup de films ?
Je dirais que je vais environ 2 fois par mois au cinéma. Je suis plus art et essai que grosses productions. J’emprunte également des DVD à la Médiathèque et je vais aux cycles du Kursaal pour faire ma culture cinématographique.
Et ce court métrage ?
Il s’appelle
"Entre tabou et réalité". Je l’ai réalisé en participant aux
"24 h de réalisation" organisées par les MJC. Je n’ai pas eu le premier prix mais il a été apprécié et Gérard Marion, directeur de Lumières d’Afrique, m’a incité à le présenter au short film corner, à Cannes. J’ai pris 2 semaines pour l’améliorer et je me suis retrouvé au festival de Cannes, pendant 3 jours !
Un beau souvenir ?
Oui. J’y allais avant tout pour découvrir parce qu’il s’agit d’un monde particulier : qu’y faire ? Comment parler aux gens ? A qui présenter son film ? Une expérience très satisfaisante. J’ai pu participer à une réception sur un bateau, monter les marches… J’ai d’ailleurs relaté ce séjour
dans un article.
Tu envisages de poursuivre dans le cinéma ?
Pour l'instant, je me concentre sur mes études. Je suis en 2e année à l’IUT info-com de Besançon. Après l’IUT, j’envisage de passer les concours des écoles de cinéma ou de m’orienter vers la communication événementielle.
Recueilli par Stéphane Paris
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