Dans la région, c’est à Besançon que le premier groupe zéro déchet s’est constitué, en février 2018. « On était 5 se souvient Sarah El Hamadani, mais dès le premier événement qu’on a organisé, il y avait 42 personnes. Aujourd’hui, il y a 46 adhérents et une vingtaine de bénévoles ». C’est ce groupe qu’Alix a contacté quand elle s’est intéressée à la problématique. Venue de Paris pour s’installer à Arbois, cette jeune femme souhaitait s’impliquer dans le mouvement. Les responsables bisontins lui ont suggéré de le lancer elle-même dans le Jura. Car le mouvement a besoin d’essaimer. Alix s'est décidée à lancer un appel en mai dernier. « A la première réunion, il n’y avait que des femmes. J’aimerais casser ce stéréotype ». Pour l’instant, le collectif a fait naître deux groupes locaux à Arbois et Lons, un autre se dessine à Dole. A terme, elle espère en voir répartis dans tout le département.
Constituer un collectif n’est pas compliqué, selon son expérience. « On n’a pas besoin de tout faire. Zero waste France nous aide beaucoup, nous guide, fournit tous les outils utiles comme le kit de démarrage, une plateforme, une présence téléphonique. Ils sont réactifs, dès qu’on a besoin d’eux, ils répondent présent. »
Zero waste
Zero waste France a vu le jour en 1997. Au départ, sous le nom de Cniid, il s’agissait d’une association lançeuse d’alerte à propos de l’incinération des déchets. Rapidement, son activité s’est tournée vers le problème de la production de déchets et de gaspillage des ressources, donnant lieu au changement de nom en 2014. Pour rendre efficaces ses missions d’analyse, d’information, d’alerte, d’interventions type colloques ou formations, l’association nationale encourage la création de groupes locaux, liés par une charte. Actuellement, 90 groupes sont actifs en France. Cinq dans la région : outre Besançon et Jura, ils sont situés à Vesoul, Dijon et Moulins-en-Tonnerrois. D’autres seraient en constitution à Sens, Chalon-sur-Saône et Nevers. Il existe d’autres associations qui ont une démarche proche, comme Go zéro déchet à Pontarlier, plus spécifiquement tournée vers le ramassage.
Outre le relais d’informations, les groupes organisent des événements, tiennent des stands et surtout mettent en place des ateliers pratiques. « Récemment, on a fait des ateliers couture, tawashi (éponges à base de chaussettes), bee wrap (emballages alimentaires réutilisables) » énumèrent les Bisontins. Ils ont également la volonté de convaincre élus et commerçants. En mai dernier, les groupes locaux se sont mobilisés pour l’action « mon commerçant zéro déchet » consistant à convaincre le plus de magasins possibles d’accepter les contenants réutilisables des clients.
Les groupes de la région cherchent des bénévoles.
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