Brèves
Photo amateur
octobre 1997
La
fédération photographique de France (9 rue Faraday, 75017 Paris, 01.47.63.64.11) regroupe 450 clubs de toute la France. Elle organise des concours, des expos, des stages et mène des actions de promotion. Elle s'adresse uniquement aux amateurs.
CCMM vs sectes
décembre 1996
03.29.65.50.76 : mis en place depuis le ter mal, ce numéro de téléphone du CCMM sert pour toute la région. Il permet aux gens qui ont un doute par rapport â un mouvement, pour eux-mêmes ou leurs proches, d'entrer en contact de façon anonyme avec le Centre Roger Ikor.
Velléités politiques des sectes
décembre 1996
Pour les sectes, tous les moyens sont bons pour avoir accès aux postes de décision, y compris la politique. Les Dépêches du Jura (26/1/96) rappellent par exemple que Gérard Pélissier
«qui fut maire d'Augerans durant 6 ans, s'est inquiété de l'extension de la communauté Shri Ram Chandra sur sa commune. Une vigilance qui lui a sans doute fait perdre son mandat lors des dernières élections municipales. Car les adeptes de la Mission, inscrits sur les listes de la commune, ont fait la différence». Souvenez-vous également du parti de la Loi naturelle qui s'est présenté aux élections européennes de 94, en particulier à Besançon. Un parti lié à la Méditation Transcendentale, mouvement très présent en Haute-Saône et chapitré comme secte par le rapport de l'Assemblée nationale. Le programme du candidat tête de liste, Benoît Frappé, proposait :
«Première mesure, mettre en place des groupes chargés de rendre et de maintenir la conscience collective cohérente. Avec un groupe correspondant à la racine carrée de 1 % d'une popula-tion donnée, qui pratique ensemble les techniques de MT-Sidhi, on observe une réduction immédiate de la criminalité, de la violence, des accidents, des maladies, et une amélioration substantielle des facteurs économiques et sociaux : il suffit de 25 personnes pour Besançon, 800 pour la France et 7000 pour le monde entier.»
Lutte antisectaire
novembre 1996
Outre le CCMM-Centre Roger Ikor, une autre association d'information et de prévention sur les sectes existe en France : l'Union nationale des associations de défense de la famille et de l'individu, qui publie un bulletin trimestriel, «Bulles». UNADFI, 10 rue du Père Julien-Dhuit, 75020 Paris (01.47.97.96.08). Depuis un an et demi, au sein de l'UNADFI, a été créée un Coordination nationale des victimes de l'organisation des Témoins de Jéhovah, 10 rue de Madagascar, 75012 Paris (contact uniquement par courrier). En Europe, il existe une Fédération européenne des centres de recherche et d'information sur les sectes qui a vu le jour en octobre 95. Son siège est à la même adresse que l'UNADFI. A proximité de la Franche-Comté, à noter l'organisme Info-Sectes Suisse, case postale 37, 1211 Genève 13, Suisse.
Les sectes, organismes à but lucratif ?
novembre 1996
Problème auquel s'est intéressée la commission parlementaire, celui des finances. Certains mouvements cités sont en effet très riches : le patrimoine foncier des Témoins de Jéhovah est estimé à 345 millions de francs, celui du Patriarche à 41 millions, celui des Chevaliers du Lotus d'Or (Mandarom) autour de 8 millions, d'après une enquête de L'Express (19 septembre 1996). Et le chiffre d'affaires annuel de certains tourne autour du milliard de francs ! Or beaucoup de mouvement font valoir que les contributions sont volontaires, que leurs comptes sont vérifiés, qu'ils sont en règle avec l'administration fiscale. La commission d'enquête a établi d'après les témoignages d'anciens adeptes que le montant des contributions excède largement les services rendus, que les adeptes doivent souvent s'endetter, que la dépendance des donateurs à l'égard du mouvement rend sujet à caution le caractère volontaire des contributions et
«que le mode de vie des dirigeants laisse présumer que l'intérêt bien compris de ceux-ci semble parfois primer les buts religieux officiellement déclarés de leur association». Le Conseil d'Etat a d'ailleurs refusé à certains mouvements la possibilité de recevoir dons et legs, privilège octroyé aux associations de statut loi 1905 (association cultuelle).
L'intérim, du travail, mais pas de rôle d'insertion sociale
octobre 1996
Si le travail en ETT (entreprises de travail temporaire) concerne d'abord une population jeune et non qualifiée, il ne leur est pas réservé. Forme de travail de plus en plus présente (6,5 millions de contrats en 1995, équivalents à 370000 temps plein), il n'a pas pour objet l'insertion professionnelle et d'ailleurs, selon une enquête du Promatt, syndicat des professionnels du travail temporaire, l'intérim débouche rarement sur un emploi stable. Depuis 15 ans, le secteur du travail temporaire a été petit à petit réglementé et la précarité liée à la durée limitée des contrats va de moins en moins de pair avec celle du droit. Un intérimaire a accès aux mêmes avantages que les autres salariés, notamment en terme de droit à la formation ou de protection sociale. Les textes du statut d'intérimaire sont en tous cas précis : employé par une ETT (et non par l'entreprise où il travaille), le salarié signe un contrat pour une tâche particulière et temporaire, dans des cas très précis (remplacement de salarié, accroissement temporaire d'activité, emplois saisonniers), qui ne peut être renouvelé qu'une fois, il bénéficie des mêmes droits que les salariés de l'entreprise utilisatrice, la rémunération ne pouvant être inférieure à celle d'un salarié de même qualification et de même fonction. Elle est même plus éle-vée puisqu'il a droit à une indemnité de précarité égale à 10 % du montant de sa rémunération totale brute ainsi qu'à une indemnité compensatrice de congés payés égale à 10 % de la rémunération totale.
Semi-liberté
janvier 1996
Les centres de semi-liberté reçoivent les détenus de ce régime, en leur permettant d'exercer une activité : travail, formation, vie de famille, traitement médical... Les condamnés sont astreints à rejoindre l'établissement pénitentiaire dès la cessation de cette activité. A Besançon, centre semi-liberté, 8 bis rue Eugène Savoye (81.88.10.37).
Le Cri contre toutes les formes d'exclusion
janvier 1996
Le mouvement «Le Cri», né il y a 25 ans, a d'abord été créé pour lutter contre la prostituion : il dénonce les pratiques prostitutionnelles, lutte contre elles et travaille à leur abolition. Par la suite, il s'est rapidement intéressé à l'univers de la prison et de façon générale à toutes les pratiques exclusives et à la marginalité. Aujourd'hui, ce mouvement d'éducation populaire et de prévention oeuvre surtout par l'information : observer ce qui se passe et signaler à l'opinion publique les réalités carcérales afin qu'elle ait un autre regard, voire un autre comportement vis-à-vis des per-sonnes détenues. De ce point de vue, le Cri publie «Cri-infos» trimestriel sur la prostituion, la prison et autres exclusions. Mais le «Cri» agit également autrement que par l'information, puisque certains membres sont visiteurs de prison, et qu'ils s'occupent des personnes à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de la prison et notamment des familles de détenus. Le mouvement prône le sou-tien aux alternatives à l'enfermement et aux actions de solidarité de tous ordres.
En prison
janvier 1996
En France, le nombre de détenus se situe ces dernières années aux alentours de 55000 personnes (environ 25000 personnes en détention préventive et 30000 condamnés), suivant les moments. Parmi eux, environ 4,2 % de femmes. La capacité d'hébergement des centres de détention est estimée à 48300 places. Personnel de surveillance : environ 18500 agents.
Europe et prison
janvier 1996
Le Parlement européen a appelé, en février dernier, les Etats européens à limiter le recours à l'emprisonnement, soulignant une dérive sécuritaire des sociétés occidentales. D'après l'assemblée, le
« net accroissement de la population carcérale résulte (...) aussi de l'extension de l'échelle des peines de prison infligées par les tribunaux ». Or elle souligne que
« la détention est un moyen onéreux de rendre les gens plus mauvais » et que
« le surpeuplement accroît le risque de récidive ».