Brèves
85000 incarcérations
janvier 1996
Environ 85000 personnes sont entrées en prison en 1995, pour une durée moyenne de séjour de 7 mois et demi.
Etablissements pénitentiaires
janvier 1996
II exis-te 183 établissements pénitentiaires en France : 118 maisons d'arrêt (détenus dont le reliquat de peine est inférieur ou égal à un an), 23 centres de détention (pour les condamnés offrant les meilleures perspectives de réinsertion), 25 centres pénitentiaires (établissements mixtes), 5 maisons centrales (pour les condamnés les plus sensibles), 11 centre autonomes de semi-liberté et 1 hôpital pénitentiaire (Fresnes).
Toxicomanes
novembre 1994
Les personnes qui se droguent sont des hommes dans 89% des cas. Tous les milieux sont touchés, dans les petites ou grandes villes. Les cadres représentent 0,33% des usagers, les personnes sans profession 68% et les professions agricoles 0,05%.
Chiffres
novembre 1994
On estime à 1 million les consommateurs réguliers de drogues «douces». 5 millions de personnes ont déjà fumé un joint. Il y aurait également 150000 à 200000 héroïnomanes en France. En 1993, l'Office central pour la répression du trafic illicite a enregistré 27781 affaires d'infraction. La drogue a causé 454 décès en France en 1993.
Saisies
novembre 1994
En France, en 1993 ont été saisis 385 kg d'héroïne, 1718 kg de cocaï-ne et 430 617 doses de LSD.
Centres de postcure
novembre 1994
Ces centres prennent en charge essentiellement la dépendance psychique, beaucoup plus difficile à vaincre que la dépendance physique. Ces structures d' accuéil de 3 types (foyers de postcure, familles d'accueil, cures ambulatoires) dont la démarche est souvent longue n'obéissent qu'à une règle : l'interdiction de tout usage de drogue. Il existe environ 650 centres en France et près de... 6000 en Italie. Il n'y a pas d'organisme de ce type en Franche-Comté.
Drogue : problème de communication ?
novembre 1994
Nombre de spécialistes considèrent la communication comme meilleur moyen de prévention.
«Parce que, souligne le Dr Curtet, praticien parisien, la toxicomanie n'est pas une maladie et ce n'est pas le produit qui provoque une pratique toxicomaniaque, c'est un état d'esprit». La prévention a besoin d'être effectuée tôt et l'Education nationale est bien souvent accusée de ne pas en faire assez. Pourtant des initiatives sont prises : clubs santé en 82, médiateurs en 83 , réalisation de brochures distribuées dans les lycées et collèges. En 90, ont été créés des comités d'environnement social (CES), pour réunir localement les partenaires concernés. En octobre dernier, c'était la semaine européenne de prévention des toxicomanies, avec de nombreuses manifestations dans les établissements scolaires. La communication est une prévention : les associations d'accueil de toxicomanes commencent toujours par le dialgoue.
Lycéens et toxicomanie
novembre 1994
D'après l'institut national de recherche pédagogique qui vient de terminer une étude sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues auprès de lycéens de Paris, Lille et Nice, il s'avère que leur consommation de drogues «dures» reste peu fréquente et celle de drogues «douces» est largement banalisée du point de vue du comportement et des opinions.
Distributeurs
novembre 1994
Le ministère délégué à la santé a annoncé en septembre dernier une campagne d'installation de distributeurs-échangeurs de seringues stériles pour les toxicomanes. Objectif : cent installations en service à la fin de 1995.
Toxicomanies et sida
novembre 1994
Le problème de la toxicomanie a pris une nouvelle dimension avec l'apparition du sida et la transmission par seringues interposées. 18,1% des toxicomanes sont atteints d'une infection liée au VIH. Ils représentent le 2e groupe de transmission du SIDA après les homosexuels (4078 cas au 31 mars 92). Il a provoqué entre autres la mise en place de programmes à base de méthadone, produit de substitution consommé sous forme liquide en présence d'un médecin et permettant de sortir de la dépendance en supprimant les signes de manque physique. De son côté, le conseil national de l'ordre des pharmaciens a mis en place des Stéribox destiné à prévenir la propagation de l'épidémie. Elles contiennent seringues, tampons alcoolisés, eau stérilisée, filtre, préservatif, messages de prévention.