Depuis combien de temps participez-vous au festival des jardins de la Saline royale ?
Depuis plus de 15 ans ! Avant j’étais dans un autre établissement et je venais déjà . J’ai poursuivi quand je suis arrivée au lycée agricole Olivier de Serres. Depuis 2019, avec d’autres responsables de l’établissement, on vient une semaine avec les étudiants de 1re année de BTS aménagement paysager. On met en œuvre un jardin, en lien avec les concepteurs, ce qui permet des échanges entre étudiants. Cette année, on n’a pu le faire que pendant une journée, mais d’habitude, on passe 2 ou 3 jours sur cette transmission. C’est important, parce que parfois, ce qu’imagine le concepteur n’est pas possible et il faut adapter, ajuster en concordance.
Quel était le projet cette année ?
Nous avons travaillé sur « l’Arc jurassien », le premier jardin que l’on voit en arrivant sur le nouveau demi-cercle. Il reproduit des éléments typiques du Jura (tourbières, lappiaz…). 22 élèves ont élaboré cet espace.
Est-ce qu’il compte dans le cursus des élèves ?
On leur donne une note d’implication et de participation. Mais c’est surtout important pour eux, pour l’aspect mise en pratique. Comme ils sont en 1re année, en formation initiale, ça leur donne une expérience de terrain. Ils vivent la réalité d’un projet, de sa mise en œuvre et des difficultés à surmonter par rapport à une conception théorique. Trouver des solutions en conservant l’état d’esprit est un bon exercice. Par exemple, il y a une zone un peu dangereuse pour laquelle il a fallu réfléchir à un sol à la fois esthétique et qui sécurise l’espace. Il y a aussi un échange avec les jardiniers de la Saline car ils savent ce dont ils disposent, ce que l’on peut faire ou pas. A partir de ces éléments, il y a un choix collégial de la meilleure solution, avec une obligation de résultat qui doit correspondre au cahier des charges intial.
Vous êtes déjà positionnés pour l’année prochaine. On peut supposer que vous trouvez l’exercice très utile.
C’est utile, c’est évident. Non seulement pour l’aspect technique mais aussi parce que les élèves se mettent en phase avec un projet conçu par des étudiants d’une autre filière, travaillent et décident en équipe. Et puis ils interviennent sur un site prestigieux, labellisé Unesco. Il y a ici une philosophie par rapport à une utilisation plus naturelle du végétal, ce qui permet aux élèves de se rendre compte de cette évolution de la gestion du végétal. A la Saline, l’idée actuelle est de laisser vivre les plantes naturelles en bonne harmonie avec les plantes horticoles. Enfin, c’est un projet très valorisant. Leurs travaux vont être vus par 100 000 personnes !
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