octobre 2013

«Ce n’est pas un sport de vieux»

L’engouement pour le trail se perçoit depuis 4 ou 5 ans. Un constat que fait Laurent Ardito, manager du Team Asics depuis 2005.
Photo Laurent Cheviet

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Le succès de Xavier Thévenard est-il atypique par rapport à un sport où l’on trouve plutôt des gens plus âgés ?
Il est faux de dire que c’est un sport de «vieux». En termes sportifs, c’est entre 25 et 30 ans que l’on réussit le mieux et le trail n’échappe pas à cette règle.  Ce qui n’empêche qu’il y a des plus de 30 ans qui vont encore bien. Mais ce n’est pas lié à une spécificité de la pratique. En réalité, il se trouve que beaucoup d’athlètes qui ont eu une autre activité jeunes se recyclent dans le trail. Du coup, il rassemble un certain nombre «d’anciens quelque chose».  C’est un sport qui n’a qu’une vingtaine d’années. Au départ, il n’était pas connu, ce sont ces sportifs d’autres disciplines qui s’y sont mis. C’est un phénomène normal pour un sport jeune, on a vu la même chose dans le raid aventure. Mais aujourd’hui, on voit arriver des jeunes qui découvrent le sport de haut niveau par le trail. Il a fallu le temps que la discipline fasse son parcours, ait un rayonnement avec des athlètes qui le font connaître. Aujourd’hui, il a des épreuves reconnues, un calendrier, des références.

Cela explique-t-il l’engouement actuel ?
Il y a aussi un phénomène social lié à l’environnement, à l’écologie, au besoin d’être dans la nature.

Depuis que vous êtes dans ce milieu, constatez-vous réellement cet engouement ?
Oui, quel que soit le repère que l’on prenne. Le nombre de courses : en 2000, il y en avait 100, en 2013, 1600. Sur les courses majeures, il y a 15 ans on avait 400 coureurs. Aujourd’hui, ils sont 10000. Tous les taux de progression du marché, comme celui de la vente de chaussures, sont proches : autour d’une hausse de 20 % depuis 5 ans. En France, il y a beaucoup de trailers. On constate que le trail recrute des runners en biactivité mais aussi des nouveaux pratiquants.

L’un n’empêche pas l’autre ?
Au contraire, ce sont des activités complémentaires. Les coureurs sur route ont toujours fait ça, des entraînements en forêt, en pleine nature.

Avez-vous des conseils à donner à ceux qui veulent se lancer ?
Pour ce qui est de l’ultra-trail, il est hors de question de se lancer comme ça. Cela reste une pratique extrême. Sur route, on ne commence pas par faire un marathon ! Donc il faut entrer modérément, par des trails d’1 h 30, 2 h. En second lieu, c’est un sport qui réunit la culture de la course à pied et celle de la montagne. Le meilleur conseil est d’abord d’aller en montagne, d’y passer du temps, de comprendre son environnement avant de penser à courir. Mais il n’y a pas besoin d’équipement spécifique. Le trail se fait là où on peut courir, sans mettre les mains, sinon c’est de l’escalade. C’est avant tout de la course.

Recueilli par Stéphane Paris
Qu’est-ce qu’un trail ?

C’est une course à pied en milieu naturel sur un parcours utilisant des chemins ou sentiers et dont les surfaces goudronnées n’excèdent pas 25 % du parcours. Il n’y a pas de norme internationale établie concernant les distances, mais il existe 4 types de trails : course nature (moins de 25 km), trail court (25 à 40 km), trail long (45 à 80 km) et ultra-trail (80 km et plus).

Lire aussi
- portrait de Xavier Thévenard
- interview de Jacky Maillot, médecin



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