En une matinée, ils ont fait 3 km en canoë biplace entre Artaix et Chambily et ramassé 57,3 kg de déchets ! Du plastique, de la ferraille, une roue complète… 57 kg en 3 km : est-il besoin d’en dire plus ?
Malgré une matinée pluvieuse, les jeunes d’une classe de 4e de la Maison familiale rurale était suffisamment motivée pour mener une action préparée depuis longtemps avec l’aide de François Louveton, leur prof d’EPS, d’Aurélie Gouy, responsable d’Info Jeunes Marcigny et de Marie-Line Auger, du service environnement de la communauté de communes de Marcigny. Le lendemain, ils ont trié et porté les déchets en déchetterie. Au bout du compte, « ils étaient vraiment contents de l’avoir fait » souligne Aurélie Gouy.
Cette action correspond assez à la fable du colibri, assez répandue dans le milieu de l’écologie et de l’environnement (1) : devant l’ampleur de la tâche, plutôt que se morfondre, il vaut toujours mieux accomplir sa part d’action, aussi petite soit-elle. « Ce que l’on fait est une petite action de dépollution mais ça nous tient à cœur. Des nettoyages de la nature, on en a déjà fait en primaire, en 6e » dit Noham, l'un des élèves participants, qui se destine à l’élevage. Pour Aurélie Gouy, l’objectif principal est de montrer « qu’on peut mettre sa pierre à l’édifice, agir sur son propre territoire plutôt que se dire qu’on a très peu d’influence ». A Anzy-le-Duc, les élèves de la MFR ont eu envie de s’engager après une intervention menée par Marie-Line Auger et Aurélie Gouy. « On en fait plusieurs chaque année dans les écoles, au collège, à la MFR, notamment sur les déchets » disent-elles.
Le thème a parlé aux élèves, pour la plupart futurs agriculteurs, également motivés par François Louveton. Et au mois de juin, 7 d’entre eux ont fini par prévoir de se lancer à canoë dans des zones peu accessibles de la Loire pour récupérer des déchets. Un défi sportif autant qu’environnemental qui permet de joindre l’utile à l’agréable. « Aujourd’hui, quand ils partent en stage, mes élèves sont toujours en rapport avec cette thématique environnementale, qu’ils soient dans des exploitations agricoles ou dans l’aménagement paysager. Plus tard, ils vont être amenés à être proches de la nature, des animaux. C’est une thématique dont ils vont entendre parler ! » explique le prof de sport qui encadre la classe 2 h par semaine en s’efforçant d’être « transdisciplinaire en associant sport et biologie, écologie ».
« C’est déjà le cas, on nous en parle beaucoup ! » confirme Alizée, l’une des élèves. « Les jeunes sont réceptifs, connaissent le sujet. Ils sont nés dedans note Marie-Lie Auger. Mais il n’est pas inutile de faire des piqûres de rappel. En espérant que la sensibilité ne diminue pas avec l’âge, comme ça peut être souvent le cas ».
S.P.
LEFENDE :
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