Depuis plusieurs années, le Conseil régional assure la promotion des énergies renouvelable en Franche-Comté. Les résultats, dont vous disposez, sont-ils à la hauteur de vosattentes ?
Dans l’ensemble oui. Nous avons mis en place différents projets qui, à l’instar du bois énergie, connaissent un réel succès. D’autres sont en cours d’élaboration. L’écologie est un domaine qui touche tout le monde. Participer au développement de ces énergies renouvelables est, pour moi, une priorité.
Parmi ces projets, l’implantation d’éoliennes au Lomont et au Crêt Monniot suscite la controverse. Ces parcs vont-ils voir le jour ?
Les dossiers sont en cours de réalisation. Nous nous sommes acquittés de toutes les démarches administratives nécessaires à la construction d’un tel projet. J’espère que ces deux parcs éoliens seront opérationnels dans les trois ans à venir.
L’inquiétude des riverains est-elle fondée ?
Je ne sais pas si elle est fondée mais je la comprends. Les éoliennes véhiculent énormément de clichés notamment au niveau du bruit et de l’esthétique. Il convient, je crois, de relativiser ces nuisances et de les comparer aux nombreux avantages que vont offrir ces parcs. Des avantages qui n‘ont d’ailleurs pas échappé aux élus locaux, lesquels soutiennent dans leur très grande majorité ces projets. Même les associations écologiques, qui n’ont pas pour habitude de se faire manipuler, y sont favorables.
Moins sujet à polémiques, le solaire connaît un véritable essor. A quoi attribuez-vous son succès auprès du public ?
Avec l’augmentation du prix de l’électricité ou du gaz, il est logique que des énergies moins coûteuses, comme le solaire, attirent nos concitoyens. De plus l’investissement de départ, qui pouvait paraître lourd il y a quelques années, fait aujourd’hui l’objet de nombreuses subventions. Autant d’éléments qui, à mon sens, contribuent à son succès. D’ailleurs, à la rentrée prochaine, j’inaugurerai la millième maison solaire de Franche-Comté. Ensuite, j’ai pour objectif d’équiper tous les lycées de la région de panneaux solaires.
Reste les réflexes quotidiens des particuliers sur lesquels finalement vous n’avez que peu d’emprise. Comment comptez-vous les faire évoluer ?
C’est un processus qui va prendre beaucoup de temps. En matière de transport, par exemple, il me semble urgent de faire évoluer les mentalités. Quand je vois le parking de la fac complètement engorgé, je rêve du jour où des vélos remplaceront toutes ces voitures.
Recueilli par Julien Moricci
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