Aidé d’une quarantaine d’auteurs, il propose des dossiers pratiques, des fiches de conseils, des articles. Il expose notamment les 7 profils d’apprentissage, à l’attention des élèves et des enseignants. Le propos : pour mieux apprendre, il faut commencer pas se connaître.
Pourquoi avez-vous créé ce site ?
J’ai eu un parcours scolaire avec des échecs, notamment au bac, et au fur et à mesure de mon parcours, j’ai accumulé et bénéficié d’outils que je trouvais intéressant de partager. Je l’ai d’abord fait pour moi-même puis pour d’autres. Parce qu’ensuite, je suis devenu enseignant, j’ai suivi une formation de psychothérapeute en Allemagne et ce parcours m’a conduit à beaucoup m’interroger sur le sujet : pourquoi certains élèves sont motivés et d’autres pas, quelle prise ai-je sur leur motivation en tant qu’enseignant ? J’ai fait mon mémoire sur des outils pédagogiques que j’ai développés auprès d’étudiants et avec l’aide de chercheurs qui m’ont aidé à conceptualiser. Cela a abouti à un livre autour des 7 profils d’apprentissage et au site.
Comment ont-il été accueillis ?
Ils ont été plutôt bien reçus, on a de bons retours et un taux de visite sympathique, mais cela reste dans le domaine de l’enseignement, on n’est pas dans des chiffres de best-sellers ! Ces outils s’adressent aux enseignants et aux étudiants. Le site comprend par exemple un logiciel pour permettre d’établir le profil d’apprentissage d’une classe et un test qui aide à mieux connaître son profil. Ce test est devenu en partie payant, parce que le site a grossi, reçoit des collaborations, demande du temps et qu’il faut bien trouver quelques ressources pour le faire vivre.
L'apprentissage ne doit-il pas se faire au cas par cas ?
Tout le monde est d’accord pour dire qu’on apprend tous différemment. Mais il y a des profils généraux qui permettent d’orienter un jeune vers telle ou telle façon d’apprendre. Les 7 profils d’apprentissage permettent de définir un certain nombre de grands profils généraux. Sur le site, il y a un tableau qui donne une vue d’ensemble. Il faut se situer en croisant trois types de segments : identité (l’intellectuel, le dynamique, l’aimable, le perfectionniste, l’émotionnel, l’enthousiaste, le rebelle), motivation (quelle utilité ? vaisje apprendre ? avec qui ? où ça se situe ?) et compréhension (auditif, visuel, kinesthésique). Cela donne au final 84 possibilités. Définir ce profil permet de prendre conscience vers quoi se diriger pour mieux apprendre et de structurer ses cours et ses révisions en fonction de cela. Mais un élève n’a généralement pas conscience de ça. Il va se profiler comme nul ou comme bon, alors qu’il doit peut-être adopter une façon différente de travailler. Il faut l’adapter à son profil. Il y a d’ailleurs de nombreux exemples de personne qui ont connu une réussite sociale alors que leur parcours scolaire a été un échec. Mais je le dis haut et fort, si l’on n’apprend pas à apprendre, la réussite, c’est la roulette russe.
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