Peut-on se former au numérique dans la région ?
Aujourd’hui, oui, je crois, quel que soit le niveau ou le domaine. Des écoles comme 2089 ou Access code school ont vu le jour récemment, il y a des formateurs indépendants, des formations supérieures à l’Université ou à l’UTBM. C’est une région qui se dynamise et qui va rattraper son retard.
Y a-t-il un besoin ?
Oui, non seulement pour les métiers liés à l’informatique mais aussi parce qu’il y a une mutation de nombreux métiers vers le numérique. En France, il y a un réel besoin en formations de qualité et un tissu économique qui arrive à absorber une frange importante de diplômés. Ici, la filière a encore besoin d’être structurée. Beaucoup de jeunes qui se forment doivent partir pour touver du travail.
C’est un domaine où les passionnés ont longtemps pu s’autoformer. Est-ce encore possible ?
Il y a encore des autodidactes qui peuvent y arriver. Mais c’est plus compliqué. La filière prend de l’ampleur avec une plus grande segmentation des métiers et des spécialisations. Mais les écoles essaient de s’adapter à ce public avec de la pédagogie inversée, de l’autoapprentissage accompagné. Mais on voit encore des jeunes y arriver de manière autonome. On a vu l’an dernier deux jeunes du lycée Jules Haag créer une appli en se formant eux-mêmes. Après, lancer une start-up c’est plus compliqué, comme pour toute création d’entreprise. Surtout si l’on est seul. Pour aller chercher des fonds, il vaut mieux être plusieurs.
Sans parler de professionnalisation, le numérique ne devient-il pas obligatoire pour tous ? Ne pas le maîtriser est-il une nouvelle forme d’illettrisme ?
Non, car il y a des gens qui choisissent d’être déconnectés et qui arrivent à vivre sans le numérique. Mais pour ceux qui ont envie de maîtriser les bases, il y a beaucoup de possibilités. Il y a vraiment moyen d’être accompagné, notamment en zone urbaine. De nombreux réseaux sont présents. Nous-mêmes allons former des plus de 60 ans aux rudiments du code informatique. Et c’est un rôle que l’Education nationale joue de plus en plus, dès les premières classes puis au collège et au lycée. On n’est pas dans le figé, les choses bougent et sont plutôt en bonne voie. Le verre se remplit.
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