septembre 2017

«Nous nous adaptons en permanence»

A l'occasion du cinquantenaire de l'IUT de Belfort-Montbéliard, un entretien avec Bruno Viezzi, directeur actuel.
Photo SimonDaval.fr

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Les formations des IUT ont 50 ans. Sont-elles toujours d’actualité ?
Oui, à plusieurs titres. D’abord parce qu’elles mènent plus de 2 millions de bacheliers à bac+2, avec un taux de réussite très important, environ 85 %. L’insertion professionnelle est plus faible qu’avant parce que beaucoup d’étudiants choisissent désormais de continuent leur cursus. La plupart poursuivent une année de plus en licence mais d’autres partent vers des études d’ingénieur, par exemple, près de chez nous, à l’UTBM. Cela leur permet d’éviter les classes prépa. Depuis quelques années, nous sommes plutôt des IUT tremplin. Ce qui n’empêche pas certains étudiants d’aller travailler directement après. Dans certains secteurs, il y a une demande très forte des entreprises.

Vous devez vous adapter ?
Oui, on essaie de mieux préparer les étudiants à poursuivre. Mais la pédagogie n’a pas changé. Elle est basée sur beaucoup de pratique et une bonne proportion d’intervenants professionnels qui apportent leur expérience et leur expertise. On s’adapte plutôt à des lycéens qui n’ont plus le même profil avec le remaniement des bacs techno. Avant, ils voyaient du concret au lycée, c’est moins vrai aujourd’hui. On souffre également de la désaffection pour la techno ou le secondaire. On n’a pas beaucoup de demandes dans certains domaines scientifiques ou technologiques où il y a pourtant des débouchés.

On peut donc encore conseiller aux jeunes de se tourner vers des études courtes ?
Les taux d’insertion sont très variables selon les spécialités et les années. Mais dans certaines sections, un étudiant qui ne veut pas poursuivre peut trouver un emploi très rapidement. On essaie aussi d’expliquer qu’on peut toujours se former après, tout au long de sa vie. On peut construire une carrière autrement qu’en capitalisant tout de suite sur la formation. C’est une solution peut-être pas assez connue. J’ajoute que nous avons plus de 40 % d’élèves boursiers : les IUT ont encore un rôle d’ascenseur social.

Les IUT ont donc encore de l’avenir ?
Oui. D’ailleurs nous y pensons à Belfort-Montbéliard en nous inscrivant dans le projet Ecocampus qui va restructurer le pôle universitaire du nord Franche-Comté. Pour nous, et pour les autres composantes, cela revient à rassembler les formations de manière thématique en 3 sites à Belfort et un à Montbéliard (voir ci-contre).

Recueilli par Stéphane Paris




Lire aussi
50 ans d'IUT à Belfort-Montbéliard

Ecocampus à l’horizon 2021
Ecocampus répond à une volonté de créer un pôle universitaire cohérent dans le nord Franche-Comté, dans le contexte de la fusion Bourgogne-Franche-Comté, de la réunion de leurs deux universités et du rapprochement avec l’UTBM. Ecocampus est d’abord géographique par la restructuration et la construction de locaux et le regroupement thématique des formations : 3 à Belfort, à savoir sciences de l’éducation sur le site Marc Bloch, commerce/droit/AES sur celui de Néel, énergie sur celui de Techn’hom. Montbéliard regroupera les formations dévolues au transport et à la mobilité. Ecocampus est aussi l’occasion de renforcer l’orientation stratégique sur 4 axes : recherche, formation, investissements, vie étudiante.

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Profession sport et loisirs


mars 2025
Né comme groupement d’employeurs et facilitateur d’emploi, le Groupe PSL a développé sa marque dans le sport dans le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Autour de sa mission historique, il propose aujourd’hui des formations par l’intermédiaire d’un CFA, des actions de préformation et d’insertion notamment via le dispositif Mod’emploi, des activités de loisirs sportifs sur les bases Woka de Marnay et Avanne-Aveney, au lac d’Osselle et à la Planche-des-Belles-Filles. Il a également mis en place Pop, un fonds de dotation destiné à soutenir les athlètes de haut niveau de la région dans leur activité et leur reconversion.
Dans la région, il existe également une entité Profession sport et loisirs dans le Jura et un GEIQ Sport Animation Loisirs et Tourisme Bourgogne à Talant spécifiquement orientés sur l’emploi.

Concours styliste en herbe


janvier 2025
Modart International ouvre un concours de mode destiné aux lycéens. Imaginé pour identifier les jeunes talents les plus prometteurs, ce concours offre chaque année à ses candidats l’occasion de dévoiler leurs potentiels artistiques. Il récompense des créateurs lycéens qui affirment et présentent leur vision de la mode à travers des créations originales en accord avec un thème en guise de fil conducteur. Cette année : le surréalisme (ce mouvement artistique est une invitation à transcender la réalité et à plonger dans l’univers de l’imaginaire, de l’inconscient et du rêve à la recherche de l’inattendu) : " imaginez des créations où les objets du quotidien se métamorphosent, où les formes et les couleurs défient la logique et où chaque tenue devient une œuvre d’art évoquant un rêve ou une idée abstraite ". Pour participer, il faut se préinscrire avant le 15 mars 2025 sur concours-mode.modart-paris.com, constituer un dossier créatif qui doit révéler l’orientation et l’intention de création (pour accompagner les participants dans cette démarche, Modart a mis en place une session de coaching le 1er mars et une session de découverte avec des ateliers de coaching va être  organisée). Les candidats sélectionnés présenteront leurs tenues le 17 mai devant un jury de professionnels et enseignants. Les 3 finalistes auront le privilège de participer au défilé annuel de Modart International le 11 juin  et le gagnant obtiendar une première année d’études offerte à l'école Modart International.

Espace de rue


novembre 2024
C'est le nom d'une formation professionnelle de danseur interprète hip-hop, créée il y a 3 ans par le conservatoire à rayonnement régional du Grand Chalon. Infos ici.

Métiers du son


octobre 2024
Parmi ses spécificités, le conservatoire du Grand Chalon dispose d'une section "prépa son" en lien avec les classes préparatoires aux grandes écoles physique technologie sciences de l'ingénieur (PTSI) au lycée Niépc. Cette option métiers du son, qui demande des compétences en maths, physique et musique, prépare aux concours des écoles en métiers du son. Le conservatoire compte 2 classes de 8, aux emplois du temps chargés mais efficaces : 100 % de réussite depuis 10 ans.

Obligation de formation


janvier 2024
Vous avez entre 16 et 18 ans et êtes sans école, formation ou emploi ? Des professionnels vous écoutent et vous accompagnent au 0800 122 500. Numéro vert gratuit du lundi au vendredi.
Voir tout