Tout le monde connaît le rôle des infirmières et infirmiers, profession à 87 % féminine. Tout le monde sait aussi qu’une ou un élève qui sort d’un Ifsi (Institut de formations aux soins infirmiers) est à peu près sûr de trouver du travail. Leur présence nécessaire, le besoin grandissant en soins s’ajoutent aux prochains départs en retraite pour laisser l'emploi ouvert. Trois ans et demi d’études après le bac permettent de trouver facilement une place.
On soupçonne peut-être moins la diversité de leurs champs d’action. Hôpitaux et clinique, maisons de retraite, exercice en libéral viennent à l’esprit. Mais les établissements collectifs comme les écoles, les collectivités (notamment les services départementaux de la protection maternelle et infantile), les crèches et les maisons d’enfants sont aussi des lieux d’exercice parmi d’autres.
Psychologie nécessaire
Après l’Ifsi, il est possible de poursuivre la formation en intégrant sur concours l’une des 4 spécialisations possibles : infirmière puéricultrice, infirmière de bloc opératoire, infirmière anesthésiste (en 2 ans) ou encore l’école des cadres de santé. Les 3 dernières demandent respectivement 2, 3 et 4 ans d’expérience professionnelle. La première peut s’effectuer dès la sortie de l’Ifsi. Elle permet de se spécialiser auprès des 0 - 18 ans. “L’infirmière puéricultrice peut travailler dans des secteurs très divers puisqu’elle est formée à la prise en charge de toutes les pathologies aigues et chroniques mais aussi à la prévention de la maltraitance et à la promotion de la bientraitance” résume Marie-Agnès Dodane, formatrice à l’école d’infirmières puéricultrices de Besançon. “Il y a un aspect médical mais aussi psychologique qui leur permet d’être spécialistes de l’accompagnement de la relation parents-enfants”.
Cet aspect psychologique est une donnée importante de l’ensemble du corps infirmier, dans la mesure où il est chargé de l’accompagnement d’étapes de la vie telles que la naissance, la maladie et la mort. “Le rôle des médecins est de guérir, le nôtre est de prendre soin des patients” s’accordent à dire plusieurs infirmières de l’hôpital Jean Minjoz à Besançon.
“Il faut savoir prendre une certaine distance par rapport à l’investissement affectif alors que nous sommes au contact permanent des patients. Il faut pouvoir être capable d’entrer dans la chambre d’un patient qui va mourir... Nous avons aussi un rôle de médiation entre les patients, les familles, les médecins. Ce qui signifie parfois devoir faire face au mécontentement. Ce qui nous demande également une grande adaptabilité pour savoir passer d’un patient à un autre, d’un médecin à un autre, d’un collègue à un autre. Une bonne infirmière, c’est une infirmière qui sait faire les liens. Cela demande quelques années d’exercice”.
SP
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.