Comment se passe l’insertion de vos élèves ces dernières années ?
Plutôt bien. Ceux qui souhaitent se placer en banque à la sortie du BTS trouvent des postes. En général, c’est d’abord un CDD ou un contrat en intérim, souvent dans le cadre d’un temps de «test» avant le CDI.
Une partie des élèves poursuit les études en licence professionnelle ou classique (il y a par exemple une licence pro assurance banque finance à l’Université de Franche-Comté) puis en master de finances. Certains se dirigent vers les ressources humaines.
Faut-il être mobile pour trouver du travail ?
Cela dépend des réseaux, mais en général c’est recommandé si l’on a envie de progresser dans la carrière. Mais pour ceux qui veulent rester en Franche-Comté, il est quand même possible de trouver un emploi, à condition d’une mobilité régionale. Il n’est pas évident de commencer tout de suite à Besançon par exemple.
Vos élèves sont plutôt des filles ou des garçons ?
Nous en avons une vingtaine chaque année, à peu près répartis équitablement entre filles et garçons. Mais il faut noter que le secteur est plutôt féminisé et comme les banques sont en recherche d’un équilibre hommes-femmes, les garçons sont les bienvenus.
Quelles qualités doit-on posséder ?
Avoir un bon sens relationnel, aimer le contact humain, être ouvert. Il faut des appétences commerciales car les métiers de la banque sont souvent basés sur un système d’objectifs. Et puis il faut de la rigueur car les professions bancaires comportent une grosse partie juridique, administrative et de gestion de dossiers.
Est-ce qu’il y a des difficultés particulières ?
Pour celui qui a envie de progresser, il est certain qu’il faut s’impliquer. Il y a aussi une certaine pression du fait des impératifs et des objectifs, même si elle dépend de la politique de l’agence et de la direction. C’est un secteur où, il faut le savoir, il y a également énormément de formation continue tout au long de la carrière. Le contact avec le client peut parfois être difficile ; il y a des cas compliqués à gérer sur le plan humain. Les incorrections, l’agressivité arrivent. Et il y a des situations financières délicates, or les professionnels ne sont pas là pour faire du social.
C'est un domaine qui a parfois une image négative auprès de l’opinion publique, notamment lors de périodes de crise. Les élèves y sont-ils préparés ?
En réalité, on se rend compte que l’opinion a une vision des marchés financiers négative, mais beaucoup plus positive de leur conseiller financier et de leur banque. Il faut faire la distinction entre les banques d’affaire, les traders et les marchés financiers et la banque de détail qui gère les comptes des particuliers et des «petits» professionnels. Il y a une certaine proximité alors que le monde de la finance est lointain. Localement, il peut arriver à un professionnel d’être confronté à des questions de ce type mais c’est rare à ce niveau et dans ce cas, il peut expliquer les différences. Par exemple qu’il n’y pas de prise de risque dans les banques de détail. Mais ce sont plutôt les étudiants qui vont en master, qui se dirigent vers la finance, qui pourront être confrontés à ces questions et cette mauvaise image.
Quelles sont les matières primordiales en BTS ?
La gestion de la relation client, le développement et le suivi de l’activité commerciale, la connaissance des procédures internes d’une banque, la partie juridique et réglementaire, l’expression écrite et orale.
Des mathématiques ?
Ce n’est pas le principal à ce niveau. Mais ceux qui iront plus loin ou qui se dirigeront ensuite vers des métiers comme conseiller financier ou chargé de patrimoine auront effectivement des outils mathématiques plus complexes à manier.
Recueilli par Stéphane Paris
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