Que peut faire un fervent amateur de ski devant l'absence de neige ? Du ski ! Conforté à cette réalité il y a 3 ans à Belfort, Benoît Lebrun a décidé de se lancer dans le ski sur herbe. Sur l'incitation de son président de club, l'ASPTT Belfort.
Après des débuts difficiles, il ne regrette pas d'avoir essayé. Aujourd'hui, il avoue même préférer un gazon ras à une pente de poudreuse. Notamment «parce qu'il y a une meilleure ambiance dans le ski sur herbe». Cet Alsacien d'origine, domicilié à Montbéliard présente déjà un palmarès digne d'intérêt : à 17 ans, il a notamment obtenu les.titres de champion de France cadet en slalom spécial et combiné, de même que la médaille de bronze toutes catégories en combiné. Cette découverte du ski sur herbe lui a permis de voyager : 20e des championnats du monde junior en Autriche et 30e du championnat d'Europe toutes catégories en Slovaquie, Benoît Lebrun s'implique désormais à fond dans ce sport particulier. Sans abandonner pour autant le ski alpin. «Entre les deux, la technique est la même, mais le ski sur herbe est plus physique en raison des secousses. La grosse différence technique, c'est que dans le ski sur herbe, il n'y a pas de dérapages. Pour s'arrêter, il faut donc faire des grands virages dans la pente» précise-t-il.
Un sport méconnu en France
Si tout un chacun connaît les skis traditionnels, il n'en va pas de même des skis pour l'herbe. Avec raison : il n'existe en France aucun fabricant de ces skis montés sur des rails avec chenilles, permettant d'atteindre jusqu'à 90 km/h. Un regret pour Benoît, au même titre que le manque de pentes entretenues. «La descente nécessite un beau gazon, sans pierre, sans trou, comme un golf» explique-t-il. Et malgré un sport importé en France il y a environ 30 ans, il n'existe pour l'instant qu'une demi-douzaine de pentes dans les Vosges et quelques-unes dans les Alpes et les Pyrénées. Pour Benoît Lebrun, le ski sur herbe, c'est aussi la possibilité de pratiquer sa passion de mai à octobre. Un vrai plaisir d'amateur, car après sa classe de terminale F1, il se destine à un BTS ou un DUT en maintenance ou en génie mécanique.
Stéphane Paris
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