Même freiné par la suppression des emplois d’avenir, le secteur sportif a toujours des besoins en salariés. L’Onisep l’explique en 3 causes principales : accroissement du temps libre, développement des loisirs, diversité des publics. La pratique sportive s’amplifie ; il faut en conséquence plus de professionnels pour l’initier, l’encadrer, la sécuriser.
«Pour certaines disciplines comme les activités aquatiques ou les activités de la forme, nous avons de gros besoins confirme Cédric Chapuis, responsable formation à Profession sport (photo 2).
Il y a de nouvelles pratiques, le sport bien-être et celui de la remise en forme se développent. Il est probable que cela s’accentue dans certains domaines comme le sport santé ou le sport en entreprise. Nous essayons de suivre ces évolutions». Dans la région, Profession sport agit dans les départements 25, 70 et 90. L’organisme est à la fois formateur, employeur et organisateur à travers les bases de loisirs Woka.
«En général, ceux que nous formons trouvent du travail. Dans les métiers de la forme, c’est environ 95 % d’embauche dans les 6 mois. Il y a de l’emploi dans la région, mais il faut parfois un peu de mobilité.»
Les jeunes qui veulent s’orienter vers les professions du sport peuvent se diriger vers les diplômes universitaires des Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou vers le BP Jeps éducateur sportif, délivré par Jeunesse & Sports. Ce dernier ne requiert aucun diplôme préalable mais nécessite un certificat de secourisme. Il inclut une vingtaine de mentions qui sont autant de spécialités, du cyclisme au vol libre. Profession sport est habilité pour les mentions activités physiques pour tous, activités aquatiques et de la natation, activités de la forme.
«Chaque année, entre 60 et 70 personnes passent par ces formations en alternance avec nous précise Cédric Chapuis.
Nous avons également lancé Mod’emploi, une préformation pour permettre à des jeunes en décrochage de découvrir le métier (lire ici)».
Au-delà de l’image de l’accompagnateur sportif, il faut garder en tête certaines spécificités. C’est une profession à responsabilités, notamment en termes de sécurité. Qu'ils travaillent pour un organisme ou à leur compte, les 350 000 professionnels en France ont un emploi du temps défini par une forte irrégularité saisonnière, avec des horaires flexibles et des contraintes de week-ends ou de soirées. Travailler à temps plein nécessite parfois la multiactivité. Mais les diplômes sont ainsi faits qu’il est assez facile – et recommandé – d’additionner les mentions et en conséquence les compétences et les activités.
«L’un de nos objectifs est de répondre à la spécificité de l’emploi dans le sport et l’animation, par exemple en mutualisant les heures de plusieurs structures.» Aimer le sport est nécessaire, mais pas suffisant comme le précise Cédric Chapuis :
«Il faut de la rigueur, de l’autonomie, de la patience. Il faut aimer être avec le public, échanger, transmettre. Il faut savoir s’adapter car on est face à différents publics, de tous les âges. Enfin il faut savoir se renouveler car les pratiques et les matériels évoluent constamment».
S.P.
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