Mille cinq cent soixante-treize kilomètres avec un litre d'essence : c'est la performance réalisée en 1994 par les lycéens de St-Joseph de la Joliverie de Nantes. C'est également un défi qu'une vingtaine d'élèves de l'ENIBe (Ecole nationale d'ingénieurs de Belfort) a décidé de relever à l'occasion du prochain Eco-marathon Shell, qui aura lieu en mai 1996 sur le circuit Paul Ricard du Castelet. Une compétition annuelle où un établissement de la région s'est déjà illustré : le lycée profes-sionnel Viette de Montbéliard avait terminé troisième en 1993.
Ouvert à tous les passionnés de mécanique automobile, cette course née en 1985 s'adresse plus particulièrement aux élèves des lycées techniques, des IUT et des écoles d'ingénieurs. Ils doivent concevoir un véhicule pour parcourir la plus longue distance avec 1 litre d'essence. « Mais on ne fait pas les 1000 km. Chaque concurrent effectue 6 tours de 3,208 km, à une vitesse moyenne minimale de 25 km/h et dans un temps maximum de 48 minutes. Ensuite, à partir de la consommation de carburant, on effectue une simple règle de trois pour calculer la performance », expliquent les responsables du projet à l'ENIBe.
L'équipe « Zénith » se prépare déjà depuis plus d'un an. Elle s'est divisée en trois groupes pour gérer un projet assez lourd, qui vient s'ajouter à leurs études : certains s'occupent de la carrosserie et du châssis, d'autres du moteur, du train roulant et de la direction et les troisièmes de l'organisation, des relations presse et des sponsors. « On est à la recherche de gens pour nous aider, techniquement ou financièrement. On s'est par exemple déjà procuré par relation des matériaux à des prix abordables ».
Une contribution à la gestion de l'énergie
Souvent amateurs d'automobile, les membres de « Zénith » espèrent en retirer une expérience : « C'est à la fois l'application de notre futur métier et la gestion d'un gros projet. C'est aussi l'apprentissage du travail en équipe, la prise de responsabilités et le moyen de faire connaître l'ENIBe. Enfin, c'est aussi pour s'amuser : la course est une vraie fête, il règne une grande convivialité entre toutes les équipes ». Pour ceux que les 1500 kilomètres avec un litre d'essence font rêver, une précision : la taille et la forme des prototypes les rendent inutilisables pour la vie courante. Seuls peut-être quelques aspects techniques apporteront une contribution au problème majeur de la gestion de l'énergie.
Stéphane Paris
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