Question emploi des jeunes, il apparaît urgent de ne plus attendre. Des réunions de mobilisation pour l'emploi des jeunes associent Etat, collectivités, employeurs et organismes spécialisés tels le Pôle emploi ou les Missions locales dans le cadre d'une mission nationale pour le développement de l'emploi des jeunes confiée à Alain Joyandet, député-maire de Vesoul. Le problème de l'emploi des jeunes n'est pas nouveau, mais il s'accentue en période de crise. Les raisons sont multiples : l'entrée en premier emploi est plus difficile ; les jeunes sont les derniers entrés et détiennent les contrats les plus précaires, ils sont donc les premiers à servir de variable d'ajustement.
Les conclusions de la mission ne sont pas encore dévoilées mais des pistes apparaissent : renforcement de l'apprentissage et de l'alternance, assouplissement des procédures et des conditions d'accès à ces contrats, travail plus importants auprès des "décrocheurs", à savoir ceux qui sortent du système de formation sans qualification ou encore volonté de supprimer ou amenuiser des freins tels que le transport ou l'accès au logement.
L'orientation est également au cœur des débats : comment faire – et à partir de quel âge – pour que les jeunes aient une idée précise des métiers, du monde du travail et de l'entreprise ?
La rengaine de la formation
Le problème de l'emploi des jeunes n'est pas nouveau. C'est même un sujet récurrent depuis la fin du plein emploi. Il revient régulièrement sur le tapis et s'accompagne régulièrement du souhait d'améliorer l'adéquation entre emploi et formation. Cette fois encore, le plan de mobilisation pour l'emploi des jeunes ne manquera pas d'en faire un cheval de bataille. Certes, on ne fera pas croire que la formation créé l'emploi. Ce n'est pas parce qu'on formera mieux plus de jeunes que des postes vont fleurir dans les entreprises. Mais il existe un paradoxe de constater, en période de crise, que certains secteurs ont du mal à trouver des candidats. Avec un nombre de postes concernés évalué à près de 300 000 par l'Etat, on est même à près de 10 % de l'ensemble des demandeurs d'emploi. Cette piste passe par l'amélioration de l'orientation et un effort sur la construction des parcours professionnels.
Il est également fortement question d'alternance. Regards tournés vers l'Allemagne, les décideurs constatent que 2/3 d'une classe d'âge intègre ce mode de formation. Ils rappellent qu'en France, "être apprenti, c'est avoir 8 chances sur 10 d'être en emploi un an après l'obtention de son diplôme" (ce qui induit quand même que 20 % ne sont pas en emploi). De même, les contrats aidés, "s'ils sont décriés sont quand même utiles car l'insertion se fait mieux". On en conclut que l'existant est une bonne base qu'il semblerait suffire d'améliorer. Voire…
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.