Les métiers « verts » : une dénomination annoncée depuis des années comme porteuse d’emploi. Si la concrétisation est plus lente que prévue, ils demeurent un secteur à potentiel. Il faut dire qu’ils sont en lien avec des sujets brûlants : la biodiversité, les empreintes énergétique et écologique, le réchauffement, les pollutions… L’Insee Bourgogne-Franche-Comté a publié récemment (décembre 2020)
une étude sur le sujet. Dans la région, la part d’emplois verts et verdissants est restée stable entre 2011 et 2016. L’institut de la statistique en recense actuellement 169 800. Il pondère la stagnation :
« Malgré une conjoncture difficile après la crise de 2008 et une baisse des emplois, la part de ces emplois verts et verdissants est restée stable dans l’emploi régional comme en France ».
La distinction vert/verdissant est liée à l’activité :
« Les métiers de l’économie verte regroupent ceux, dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement (métiers verts) ou dont la finalité n’est pas environnementale, mais dont le contenu évolue pour intégrer les problématiques environnementales dans le geste métier (métiers verdissants) ». Si les premiers sont ceux auxquels on pense spontanément, ils restent minoritaires : 5500 dans la région. En France, ils représentent 0,5 % de l’emploi total. Ils relèvent principalement du traitement des déchets, de la production et la distribution d’énergie et de la production et de l’assainissement de l’eau. Pas forcément des postes de pleine nature ! Si
« la Bourgogne-Franche-Comté est particulièrement bien positionnée dans la protection de la nature et de l'environnement », en valeur absolue, ces notions représentent quelques centaines de postes. Ces derniers sont d’ailleurs en baisse,
« liée principalement à celle de l’emploi public dans ce domaine ».
Métiers verts, ais pas nouveaux
Si l’on en croit Sudyrama qui évoquait, lors de la présentation de son salon « formations et métiers de l’économie verte », un secteur
« en pleine évolution, à forte croissance », c’est plutôt du côté du verdissant qu’il faut donc chercher. Selon l’Insee, c’est 15,3 % des actifs occupés en Bourgogne-Franche-Comté, une part qui varie entre 15 et 17 % selon les régions. Ces emplois se trouvent dans les secteurs de la construction, des transports, de l’administration, de l’industrie. Un vrac transversal où l’on trouve des métiers aussi divers qu’architecte, chauffagiste, conseiller agricole, responsable des achats, animateur socioculturel, ouvrier du bâtiment (le premier métier verdissant dans la région…), agent de maintenance, jardinier/paysagiste, ingénieur ! En fait tout ce qui contribue à
« prévenir la dégradation de l’environnement, l’appauvrissement de la biodiversité et la pénurie des ressources naturelles » (définition OCDE) est plus ou moins concerné. Beaucoup sont des métiers existants poussés à évoluer par la transition écologique et énergétique à l’instar de ceux de la construction. Dans la pratique comme dans les formations, ils intègrent des compétences environnementales. Dans ce panel, les énergies renouvelables représentent un cas à part : des métiers nouveaux et des créations de postes : 100 000 d’ici 2025, d’après l’Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France.
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