Oui, on peut faire de la voile en Bourgogne-Franche-Comté. Il y a des plans d’eau, 21 clubs affiliés à la fédération française, dont au moins un par département, et 3030 licenciés (en 2022). Il y a même des jeunes qui réussissent, à l’image de Baptiste Humbey, 6e au championnat du monde open skiff U15 l’été dernier. En termes de compétition, la Ligue organise un championnat régional sur chaque support, laser, open skiff, catamaran. « C’est vrai qu’on n’est pas connu et qu’on fait peut-être moins rêver que d’autres régions reconnaît Quentin Gueraud, agent de développement de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté. Mais en conséquence, on manque de moniteurs et on a beaucoup de difficultés à recruter ». Il y a donc des débouchés et des possibilités de job d’été pour ce métier de contact et de relations humaines. « Sur le site de la fédé, il y a des offres tous les jours ».
Pour s’engager dans cette voie, il faut d’abord passer le CQP initiateur voile, accessible dès 16 ans, mais cela demande des prérequis. « On ne devient pas moniteur de voile comme ça assure Ghislain Brugnot, référent formation de la Ligue. Tous les jeunes qui le passent sont régatiers, ont des bases, naviguent depuis plusieurs années. Il faut passer du temps sur l’eau, avoir un vécu. Beaucoup n’en ont pas assez, notamment ceux qui viennent d’autres spécialités et qui viennent pour avoir un complément voile. Dès qu’on va sur l’eau, c’est compliqué. Il faut quand même un bon niveau technique, pouvoir naviguer en sécurité et en autonomie à 35 nœuds de vent ».
Le certificat de qualification professionnelle donne les compétences pour gérer un groupe en découverte, animation, enseignement et loisir en étant capable d’animer une séance collective sans superviseur. Pour cela, il faut passer par 160 h de formation dont 3 semaines sur une base l’été. L’entrée en formation exige des prérequis liés à la capacité de naviguer mais aussi à la nage, à la formation aux premiers secours, à la conduite de bateau à moteur. Ensuite, la formation permet d’acquérir les outils nécessaires en termes de sécurité, d’animation et d’enseignement. « Il y a un savoir-faire technique mais aussi un savoir être ajoute Ghislain Brugnot. On est les VRP de notre sport alors il faut savoir être à l’écoute, pédagogue, avoir le sens du contact. Et puis être sûr de soi, ne pas paniquer ». Des qualités qui permettent de mettre le pied dans le métier. La formation est évidemment ouverte aux femmes, même si, en 2022, elles ne formaient que 38 % des effectifs.
Ultérieurement, si affinités, il est possible de poursuivre et de progresser avec d’autres diplômes : brevet fédéral, brevet d’Etat, BP Jeps activités nautiques. « Il y a une dizaine de BP Jeps dans la région déclare Quentin Gueraud, ce qui permet de professionnaliser les clubs. Mais nous avons aussi des clubs « 100 % bénévoles ». Certains sont axés sur le sportif, d’autres plutôt sur le tourisme. A la Ligue, on forme des moniteurs, mais on propose aussi des formations pour bénévoles ».
S.P.
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