Un «Estalien» ou étudiant de l’Esta a un profil assez particulier : «c’est un négociateur avec le cerveau d’un ingénieur» résume David Rozenfarb, responsable marketing et relations publiques. Autrement dit, en 5 ans, les étudiants de l’école acquièrent une double compétence technique et commerciale, de haut niveau puisque ils deviennent ingénieur d’affaires. Leur cursus passe par des cours en gestion d’entreprise, en commerce, en économie, en management mais aussi par de la mécanique, de l’énergétique ou de l’électricité, le tout assorti de passages en entreprise et à l’international. Un cursus à la fois théorique et pratique, s’appuyant sur l’industrie mais aussi l’université, par un partenariat avec l’UTBM. Compétences finales : être capable de comprendre le besoin spécifique d’un acheteur et lui proposer une offre sur mesure, adaptée à ses besoins. Un profil à la fois technique et commercial très recherché par les entreprise, aujourd’hui comme hier. «Tous les élèves trouvent du travail en sortant d’ici» se satisfait Laure Viellard. Leurs salaires : en moyenne 37000 euros en brut annuel, le double au bout de 10 ans.
L’école est née en 1986 de la volonté de chefs d’entreprise de la chambre de commerce et d’industrie. «L’Esta est issue d’un besoin. A l’époque, les fondateurs ont constaté un manque de jeunes formés à vendre la production hors du Territoire de Belfort. La formation a été créée pour répondre à cette demande» décrit Laure Viellard, directrice des études. Les spécificités d’un département industriel, petit, proche de l’Allemagne et de la Suisse ont validé l’idée de départ. L’Esta travaille encore et toujours en proximité avec les entreprises locales. «Nous sommes une école à part entière, avec le statut d’association. Mais nous avons un partenariat privilégié avec la CCI. Nous nous appuyons mutuellement l’un sur l’autre».
Etre la seule dans son genre à proposer la double compétence n’est pas la seule spécificité de l’école. Les promotions comptent 50 élèves maximum, gage de pouvoir travailler, en petits groupes, avec beaucoup de travaux dirigés. Avec 4200 euros de frais de scolarité par an, elle est l’une des écoles de commerce postbac les moins chères. Elle a une sélection d’entrée décrite elle aussi «atypique», qui s’adresse aux bacs S, STI2D, STL et aux étudiants bacs+2 ou +3 technologiques ou scientifiques : «Nous choisissons d’abord sur les élèves sur leur caractère. Il faut de l’envie, de la volonté, de l’énergie. Nous cherchons des gens entreprenants qui vont vouloir vendre leur diplôme en sortant. Et puis ils vont vivre quotidiennement ensemble pendant plusieurs années : ils doivent savoir s’adapter à la vie de groupe, aimer travailler avec les autres. De ce côté-là, nous écartons les caractères trop égocentriques ou trop réservés ». Laure Viellard insiste sur le côté « taille humaine ». « Pour ceux qui viennent de terminale, il y a une continuité avec une ambiance un peu lycée. Tout le monde se connaît, il y a des relations fortes qui se créent. Et l’encadrement est là pour les accompagner au besoin, y compris quand ils sont sortis».
Stéphane Paris
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