Infirmier(ère), orthophoniste, éducateur(trice) spécialisé(e), opticien(ne) lunettier ou masseur(euse) kiné…, le panel des métiers est vaste et le secteur ne connait pas la crise. Depuis la loi du 13 août 2004, la Région est compétente en matière de formations sanitaires et sociales. De fait, elle finance, organise les formations et s’assure que l’offre proposée est cohérente et bien répartie sur l’ensemble du territoire.
«C’est une responsabilité majeure» explique Valérie Depierre, 14e vice-présidente de la Région en charge des formations sanitaires et sociales et des personnes handicapées. «Le schéma régional s’articule autour de trois objectifs. Premièrement, répondre aux besoins de personnel qualifié ; deuxièmement, donner une large place à l’innovation et à l’expérimentation de l’offre de formation. Enfin, faire de l’universitarisation des formations une opportunité en termes d’élévation des compétences, d’égalité de traitement des étudiants au profit de tous les territoires».
Vraies opportunités d’emploi et de création d’activité libérale, à l’heure où nombre de jeunes s’interrogent sur leur avenir et les études à poursuivre, les formations sanitaires et sociales regroupent un large éventail de métiers, du diététicien au conseiller en économie sociale et familiale, en passant par le manipulateur radio ou le masseur kinésithérapeute. Des discussions sont en cours avec les universités afin d’accorder à tous les apprenants le statut d’étudiant à part entière.
Financement des établissements
et bourses individuelles
Dans le cadre d’un schéma régional, la Région dessine la carte des formations qui conduisent à ces nombreux métiers. Elle dispose du pouvoir d’autoriser l’ouverture d’un institut de formation sur tel ou tel secteur, de définir les capacités d’accueil au regard des besoins et de répartir les quotas d’entrée des apprenants. Elle assure également le financement de ces organismes par le biais de dotations annuelles de fonctionnement.
«Notre compétence s’exerce pour 12 diplômes de l’intervention sociale et 16 métiers de la santé. Ce sont près de 8 600 élèves et/ou étudiants qui entrent en formation chaque année» détaille Valérie Depierre.
En cas de besoin, des programmes de modernisation de locaux de formation sont lancés. Citons pour exemples, le financement récent des installations des Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de Chalon-sur-Saône et du Creusot dans les lycées Niepce-Balleure et Claudie Haigneré (Blanzy), la participation financière à la construction de l’Institut de formation aux métiers de la santé de l’Hôpital Nord Franche-Comté, ou le financement d’équipements de simulation dans les écoles paramédicales de la région.
Actuellement, 40 établissements agréés en Bourgogne-Franche Comté dispensent des formations paramédicales et médicales. Sur le volet social, 14 établissements sont répertoriés. En partenariat avec Pôle Emploi, la Région assure la prise en charge financière des frais de formation des jeunes en poursuite d’études et des demandeurs d’emploi pour les formations en travail social du niveau V au niveau I. Les bourses, non imposables, sont attribuées sur critères sociaux et sous réserve que le niveau de ressources familiales ou personnelles ne permettent pas les études entreprises.
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