Connaissez-vous le service de la couverture ? Dans les hôtels de catégorie supérieure, cette tâche consiste à rafraîchir et préparer les chambres des clients pour la nuit : pièce rangée, corbeilles vidées, produits d’accueil renouvelés, lit ouvert en biais, fiche petit déjeuner et chocolat posés sur l’oreiller, tout doit être impeccable. Un travail très précis effectué par les femmes de chambre et contrôlée par la gouvernante. Cette dernière doit avoir l’œil à tout. Christine Girard, directrice du Cours hôtelier de Besançon, l’explique à ses élèves, par la pratique. Deux d’entre elles viennent d’effectuer l’exercice, qu’elle recadre en faisant remettre deux chaussons à l’endroit, en demandant de changer la couleur du couvre-lit choisi. Histoire d'harmonie. Chaque détail semble capital. Et chaque tâche d’une journée qui commence en général dès 7 h est à l’image du service de la couverture.
La gouvernante est responsable de l’entretien et de la propreté du hall et des chambres, mais aussi de l’aspect des lieux, de la décoration, du fonctionnement des installations sanitaires et électriques.
«Une gouvernante doit être une bonne maîtresse de maison résume Christine Girard. Elle doit être partout. A ce poste, on fait des km, on monte, on descend des escaliers, il n’y a pas de train-train». Un métier exigeant : aux facultés pratiques d’organisation et d’adaptation, aux qualités managériales, il faut ajouter le souci de la perfection et le sens de l’esthétique. Et la maîtrise de l’anglais au minimum.
«Une gouvernante est bilingue. Elle doit aussi allier des qualités de tenue, d’allure, de patience, de discrétion. Elle doit savoir tout mettre en œuvre pour que le client soit satisfait».
Le cours hôtelier de Besançon reçoit une cinquantaine d’élèves chaque année. En un an, il les rend aptes au métier de gouvernante par un apprentissage très pratique. Les élèves sont constamment mis en situation, parfois même avec des clients réels. La formation est à l’image de la profession : précise et stricte. Christine Girard ne le cache pas aux candidats, l’année est intensive et demande des efforts, les règles rigoureuses. Savoir s’y adapter est une condition pour entrer en formation. C’est de toute façon une condition pour exercer.
Pas si évident, mais ceux qui réunissent ces qualités ont de belles perspectives d’emploi. C’est un domaine où les diplômés trouvent assez facilement du travail, avec des débouchés dans le monde entier. Ceux qui sortent du Cours hôtelier y ajoutent le prestige d’une école créée en 1916 dont le réseau d’anciens élèves assure un autre vecteur d’emploi. Les hôtels ne sont pas les seuls débouchés possibles : banques, croisières, relais châteaux, voire clubs de vacances et campings étoilés.
Stéphane Paris
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