Parcours et formation
Je suis né et ai grandi à Cosne-sur-Loire (Nièvre). Ado, je faisais partie d’un jury du court-métrage au festival du film de Cosne. Je me disais que c'était un milieu auquel j'aimerais appartenir. Je suis parti au lycée Alain Colas, à Nevers, faire un bac L avec l’option cinéma, en vue de travailler dans ce domaine. Je ne me voyais pas trop devenir comédien car j'étais hyper timide. Je pense que, quelque part, j'en avais envie, mais que ça me faisait peur. Je me voyais plutôt dans l’écriture. Après le bac, je suis allé sur Paris débuter une licence d’arts et de lettres. En parallèle, je prenais des cours de théâtre à l’Atelier ciné théâtre. Je n’en avais jamais fait. Une fois ma deuxième année de licence obtenue, j’ai mis la fac de côté pour prendre une année sabbatique et me concentrer sur mes cours d’art dramatique. Je faisais un petit boulot à côté. Finalement, je n’ai jamais repris la fac…
Se faire connaître...
J’ai commencé par tourner dans quelques pubs. C’était formateur. En parallèle, j’écrivais, j’ai réalisé mon premier court-métrage. Et je passais quelquefois des castings. Je suis allé à celui de "Soda" sans trop y croire. Je n'ai pas eu de nouvelles pendant 5-6 mois. Quand j'ai décroché le rôle, on tournait le pilote, sans savoir si ça plairait à M6. Finalement, les périodes de tournage m’ont occupé à plein temps. Quand j'étais dans "Soda" ça fait un peu enfant gâté, mais je ne me rendais pas trop compte. Aujourd'hui quand on m'arrête encore dans la rue, je me dis que ça a été une belle aventure.
Le métier au quotidien...
Une fois qu’un projet comme "Soda" s'arrête, c'est assez bizarre. Les années 2015 et 2016 ont été calmes, ça a été assez difficile. Rétrospectivement, dans la période "Soda", je me suis laissé un peu porter, j'aurais pu en faire davantage pour préparer “l'après”. Il y a un peu cette confiance ; on se dit que cela aura quelques petites répercussions, que cette visibilité permettra de passer plus de castings. En ce qui me concerne, ça n'a pas été le cas. L'angoisse des parents est revenue, la mienne aussi. On ne passe pas autant de castings qu'on aimerait. Ça fait partie du métier, on prend son mal en patience. Au quotidien, cela peut ressembler à des journées en pyjama à regarder des séries dans son lit, quand la motivation nous a quittés (rires).
Un souhait, un rêve…
J'ai peu fait de cinéma, des micro-choses. Mon vrai objectif, c’est le cinéma. J’aimerais beaucoup travailler avec Honoré, Ozon, Donzelli.... J’aimerais pouvoir jongler entre le cinéma, la télé, le théâtre et l’écriture. Je joue en ce moment "les Crapauds fous" au théâtre des Béliers parisiens et je jouerai dans "le Malade imaginaire" avec Daniel Auteuil à partir de la fin du mois. Au théâtre, j'aime ce temps que nous avons pour essayer des choses, le plaisir que l'on a de jouer la continuité de l'histoire, là où au cinéma les scènes sont fragmentées et pas toujours chronologiques.
Des conseils pour un jeune qui veut se lancer...
On peut émerger de plein de façons. Je conseille de faire une école, de se former dans un endroit où l’on se sent bien. Cela permet d'avoir un réseau de gens qui ont le même objectif, la même motivation. Ça ne fait peut-être pas travailler, mais ça maintient une énergie. Je recommande aussi d’aller voir des films régulièrement, d’aller au théâtre. Il y a toujours moyen, avec des réductions.
Recueilli par Chloé Marriault
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