Comme le monde rural, l'enseignement agricole change. En Franche-Comté, en 10 ans, il est passé de 3700 à 5300 élèves (et 1000 apprentis), un développement fort, qui répond principalement à une diversification des formations. Jean Reparet, chef du service régional de la formation et du développement de la Draf, le souligne : « Il n'y a pas de correspondance entre l'enseignement agricole et l'agriculture. Dans l'ensemble, on ne cherche pas un développement inconsidéré. L'évolution doit se faire par rapport à aux possibilités d'emploi. A l'heure actuelle, on est dans un secteur qui a tendance à se tertiariser, avec une élévation des qualifications et des exigences d'investissements intellectuels, même si, en Franche-Comté, on n'est pas encore assez outillés en matière d'enseignement supérieur. Mais il y a 30 ans, il n'y avait pas de formations de niveau III ; aujourd'hui elles représentent à peu près 25 ».
Cet enseignement, dont les élèves d'origine agricole représentent 23 % des effectifs, peut être divisé en 3 catégories : celle des productions agricoles, le domaine de la transformation et de l'agroali-mentaire - « en développement considérable, avec de l'emploi » - et ce que l'on regroupe sous le terme de métiers de l'espace rural, autour de l'environnement, de l'aménagement, des services... « Même l'agriculture devient multifonctionnelle et les formations liées intègrent de nouvelles notions, environnementales, paysagères ou en terme d'accueil du public ajoute Jean Reparet. Aujourd'hui , on note que le rural est réinvesti par les gens des villes, avec ces notions de loisirs, détente, tourisme, paysage ». Avec une pédagogie fortement appuyée sur le monde professionnel, la présence dans certains établissements d'exploitations supports pour les cours et travaux pratiques, des représentants du monde professionnel dans les conseils d'administration des établissements, l'enseignement agricole. insiste surtout sur ses liens étroits avec la réalité du terrain. « C'est un système d'éducation et de formation certes, mais aussi de développement de l'animation rurale, toujours en relation avec les partenaires et l'environnement extérieur, avec une très forte réactivité. Les établissements sont d'ailleurs à l'aube de préoccupations nouvelles : le développement local, le développement durable. D'autre part, depuis quatre - cinq ans, en Franche-Comté, ils se structurent en pôles par domaines professionnels et deviennent en même temps centres de ressources. C'est une contribution directe au développement régional ».
S.P.
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