janvier 2005

La Beline, précurseur dans la prise en charge de l’obésité

Cet établissement récent de Salins-les-Bains accueille 40 jeunes de 11 à 17 ans durant chaque année scolaire.
Photo Laurent Cheviet
La Beline, précurseur dans la prise en charge de l’obésité

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
S’il fallait des indices de la préoccupation suscitée par l’augmentation de l’obésité, en particulier chez les enfants et adolescents, la création récente de la Beline à Salins-les-Bains, en fournit un solide. Gérée par l’Ugecam Bourgogne et Franche-Comté (Union pour la gestion des établissements des caisses d’assurance maladie), elle n’existe que depuis 2003 et reçoit actuellement sa deuxième promotion complète d’enfants de 11 à 17 ans.
«L’assurance maladie a décidé cette création parce que l’obésité débouche sur des problèmes qui coûtent cher, indique
Yves Saintoyant, actuellement directeur adjoint assurant l’intérim de Jacqueline Fussy. Elle entre dans le cadre d’une action de traitement et de prévention.» Fonctionnant sur une année scolaire, en collaboration avec les établissements scolaires de Salins et alentour – voire le Cned si nécessaire -, elle dispose de 40 places permettant aux jeunes d’y vivre en internat.
Ils sont envoyés à la Beline sur prescription médicale. Le lieu est spécialisé dans le traitement de l’obésité massive à partir d’une prise en charge globale, assurée par une équipe pluridisciplinaire composée de pédiatre, psychiatre, psychologues, diététicienne, infirmières, éducateurs sportifs, aides soignants, assistant de service social et éducateurs d’internat. Au total, 10 équivalents temps plein dans le domaine médical et 12 postes en
éducatif assurent l’encadrement.
«L’obésité met en danger la santé physique mais aussi psychologique puisque le regard des autres est terrible, surtout à l’adolescence. Comme les problèmes sont étroitement liés, il est impératif d’intervenir sur la globalité». Le traitement repose sur trois piliers, diététique, sportif et psychologique, pendant une année scolaire complète au cours de laquelle les jeunes rentrent chez eux un week-end sur deux.
«Nous sommes parfois mis en cause pour la séparation familiale occasionnée. Mais dans certains cas c’est une nécessité. Nous le présentons comme une chance aux familles et aux jeunes à leur arrivée : ce sera la seule fois où ils auront tout à proximité, l’ensemble des personnels dont ils peuvent avoir besoin sur le même site. Et nous travaillons étroitement avec les familles qui ont un rôle très important à jouer.» La Beline s’engage sur trois ans, avec un suivi tous les trimestres après la sortie. Pas de bilan pour l’instant, les premiers jeunes sortis étant encore suivis.
L’établissement est en quelque sorte précurseur. Il est inscrit dans le Repop (réseau de prise en charge de l’obésité en pédiatrie) mis en place dans le Doubs, comme en Ile-de- France, à Toulouse et à Lyon. Lancé dans le cadre du plan national nutrition santé, il s’est fixé 3 objectifs : informer et éduquer ; former les médecins et développer un réseau ; travailler autour de la restauration collective.
Le Repop, qui devrait être étendu à toute la Franche-Comté, avance à titre expérimental : encore une preuve que le problème de l’obésité prend des proportions nouvelles…

S.P.

La Beline
BP107
route de Baud
39110 Salins-les-Bains
03.84.73.08.56
ugecam-bfc.fr

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Tab’agir


novembre 2024
Cette association a pour objectif d’accompagner les Bourguignons-Francs-Comtois dans leur arrêt du tabac. Elle organise des actions de prévention en milieu scolaire et hors scolaire (Mission Locale / IME / E2C / MFR …) dans l’Yonne et la Nièvre. Pour la contacter : tabagir.fr et 0386523312.

parlonsregles.fr


octobre 2024
L'association Règles élémentaires lance une plateforme en ligne pour informer sur un sujet qui s'accompagne encore de nombreux tabous et de méconnaissance. Alors que l'âge moyen des premières règles diminue (il est aujourd'hui de 12 ans et 2 mois), l'association s'alarme qu'une fille sur 2 atteint l'âge de 13 ans sans jamais avoir eu accès aux informations nécessaires. Certaines connaissent leurs premières règles en primaire, mais le sujet n'est abordé en classe qu'en 4e. Règles Élémentaires mène depuis 4 ans des ateliers en mixité sur le sujet auprès des jeunes de 8 à 14 ans pour combler ces lacunes et dissiper les angoisses liées à la méconnaissance (les règles à l’école sont une source d’angoisse pour 80 % des filles). La plateforme parlonsregles.fr prolonge ce travail, avec 3 entrées destinées aux jeunes, aux parents et aux relais éducatifs. Elle n'est pas réservée aux filles : après les ateliers, l'association constate une prise de conscience positive chez de nombreux garçons.

Prévention des addictions : jeu


mai 2024
Santé publique France propose une aide à distance professionnelle par l'intermédiaire de lignes téléphoniques et de sites internet.
Pour l'addiction aux jeux : 0974751313, tous les jours de 8 h à 2 h. Site joueurs-info-service.fr.

Prévention des addictions : cannabis


mai 2024
Santé publique France propose une aide à distance professionnelle par l'intermédiaire de lignes téléphoniques et de sites internet.
Pour le cannabis : 0980980940, tous les jours de 8 h à 2 h. Site drogues-info-service.fr.

Prévention des addictions : drogues


mai 2024
Santé publique France propose une aide à distance professionnelle par l'intermédiaire de lignes téléphoniques et de sites internet.
Pour les drogues : 0800231313, tous les jours de 8 h à 2 h. Site drogues-info-service.fr.
Voir tout