« Cela fait une centaine d’années que les couvreurs ont du boulot ! » Au-delà de la boutade, Yannick Boussard, formateur au Bâtiment CFA Bourgogne-Franche-Comté, illustre une réalité : le métier n’est pas facile et a du mal à susciter les vocations. « Même s’il y a beaucoup de préparation en atelier, c’est essentiellement un métier d’extérieur, au chaud l’été, au froid l’hiver. Beaucoup d’entreprises ont du mal à trouver des jeunes ». A tel point que les poseurs de panneaux photovaltaïques ne sont pas toujours des couvreurs formés…
Autrement dit, les jeunes qui se forment ont l’assurance de l’emploi. Ils assurent le couvert, un besoin qui n’est pas près de disparaître et leur intervention est difficilement délocalisable. En première année de CAP, le CFA compte 13 élèves. Uniquement des garçons. « Depuis 10 ans, on a eu 6 filles note Yannick Boussard. Mais elles sont bienvenues. Maintenant, avec les moyens de levage, le travail est beaucoup moins physique ». Après le CAP, il y a un BP et un bac pro. « Le métier est accessible. Il y a un peu de calcul, mais cela reste des opérations simples, avec un niveau de maths de 3e. 75 % du travail, c’est de la zinguerie, du raccord ». Quelques qualités sont néanmoins nécessaires. « Avoir une très bonne vision dans l’espace, savoir travailler avec précision, ne pas avoir peur de ses salir. Il ne faut pas être sujet au vertige, qui ne se commande pas, mais si c’est de l’appréhension, cela se travaille avec l’habitude. D’autant qu’il y a plein d’éléments de sécurité ». En résumé une formation facilement accessible menant à un métier aux postes facilement accessibles.
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