Le pôle productique se présente comme une entreprise avec des ateliers dédiés à la conception, la méthode ou la fabrication. Les stagiaires y vivent donc leur formation au sein d’un environnement proche de la réalité. Plateaux techniques, machines à commandes numériques et conventionnelles, ordinateurs dédiés à la FAO (fabrication assistée par ordinateur) tournant sur des logiciels de professionnels donnent aux élèves des conditions de travail adéquates. « De manière générale, dans nos formations, nous essayons de nous adapter aux besoins des entreprises confie Christian Belle, directeurs des sites Beflort et Grand-Charmont. Et nous essayons d’imprégner les stagiaires de la culture de l’entreprise ».
A l’étage, les formations dédiées à la conception : technicien études mécaniques (niveau IV) et technicien supérieur en production industrielle (niveau III). Ils apprennent à concevoir des pièces mécaniques et à élaborer les normes pour les réaliser. Les deux formations durent 11 mois, « avec des taux de placement importants » indique Gérard Muth, l’un des formateurs. « Il faut être rigoureux, méthodique, logique, ouvert et surtout volontaire car 11 mois, c’est court ». Des semaines en entreprise permettent de parfaire ces formations qui n’existent que dans 7 centres Afpa en France. Malgré le travail demandé, « 98 à 99 % des élèves vont au bout ».
Au rez-de-cahussée, des formations de tourneurs et de fraiseurs. Les stagiaires apprennent leur futur métier avec Fabrice Monney et Hervé Henry. « On leur enseigne le métier avec des machines conventionnelles puis à commandes numériques décrit le premier. Cela leur permet de s’adapter à tous les cas de figure. Les formations durent 8 mois, cela suffit pour avoir les bases ». Elles sont sanctionnées par un diplôme de niveau V, équivalent à un CAP, reconnu par le ministère du Travail. « Ce sont des métiers en tension dans la région, aussi les élèves trouvent-ils du travail, malgré le climat général de l’emploi ». C’est ce qui réunit des profils divers, de 24 à 46 ans, comprenant un ancien pâtissier ou un stagiaire qui sort d’études littéraires. « Il faut surtout être exigeant, réfléchi et méthodique car on a entre les mains des outils qui valent très chers » poursuit Fabrice Monney. « Pour le reste, on individualise la formation car tous n’avancent pas à la même vitesse ». Autre formation celle de technicien d’atelier en usinage, mène à un diplôme de niveau IV (équivalent à un bac pro) : « on demande plutôt de l’analyse, de la programmation et certaines compétences en gestion de production pour être capable de parer à un éventuel problème ou pour améliorer la productivité ». Là encore, les stagiaires se dirigent vers un métier en tension, avec de bonnes chances de trouver un emploi. Raison pour laquelle la formation, est comme les autres de l’Afpa dans ce cas de figure, subventionnée par le Conseil régional.
Stéphane Paris
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