Le run and bike (ancienne appellation : bike and run), kesako ? A l’instar du duathlon, cette discipline “bâtarde” combine la course à pied et le cyclisme. Petite distinction : cette épreuve, avant tout ludique, se déroule en binôme avec un vélo pour deux. Sur une distance donnée, les 2 partenaires s’échangent le vélo comme bon leur semble, le but étant de franchir la ligne d’arrivée ensemble. Seul bémol : bien que “labellisée” par la ligue de triathlon, la discipline reste non conventionnelle et non officielle. Manuel Roux, l’entraîneur bisontin de triathlon nous éclaire sur la pratique : “le vététiste et le coureur ne sont pas obligatoirement l’un à côté de l’autre, le cycliste peut être plus loin. En compétition les athlètes essaient cependant de toujours se garder en ligne de mire, pour perdre moins de temps lors du relais du vélo.”
Le VTT peut également être posé a terre, le but étant bien sûr qu’il y ait le moins de temps mort. Ainsi la tactique et la stratégie tiennent une place à par entière, puisqu’il s’agit avant tout de connaître parfaitement son temps de récupération ainsi que celui de son coéquipier afin de perdre le moins de temps possible. Puisqu’il n’y a pas de licenciés au sein de la discipline, la population la pratiquant reste très hétéroclite : cyclistes, coureurs, raideurs, triathlètes, duathlètes… Outre l’aspect ludique, Michel Roux explique que le run and bike est utilisé par les duathlètes et triathlètes comme préparation et entraînements pour travailler les enchaînements vélo/course. Il s’agit en quelque sorte d’une “mise en bouche”. Attirant de plus en plus de participants, la Ligue et la Fédération ont mis un point d’orgue à encadrer et réglementer la pratique dans le but de lui attribuer un véritable statut. Première mesure : “une réglementation a été mise en place en terme de durée depuis 2007” explique Philippe Langue, membre du comité régional du triathlon, membre actif de la fédération et président du Tri-Lion (lclub de Triathlon belfortain).
“Les poussins, pupilles et benjamins pourront courir entre 10 et 15 mn et les juniors entre 30 et 40 mn. De plus, des mesures en termes de sécurité viendront s’agrémenter, telles que des secours sur place, des signaleurs, un marquage”
Deuxième mesure mise en place cette année : sortir du placard la discipline en créant un véritable championnat de France de run an bike, qui sera donc pratiqué au niveau fédéral. Sous la houlette de Roland Leuba, président de la ligue de triathlon et vice-président de la fédération, ce championnat fera ses premiers pas à Liévin. Roland Leuba nous expose les raisons qui ont motivé ce choix : “la mise en place de cet engagement fédéral fait suite à un véritable besoin de reconnaissance des pratiquants. Il a été réclamé par toutes les ligues de France qui ressentaient vraiment ce manque d’identité et de statut de la discipline, pour suivre les pays voisins tel que l’Allemagne. Les futures athlètes licenciés en run and bike seront donc véritablement spécialisés dans ce domaine et pourront atteindre un haut niveau de compétition. Comme dans tout championnat, un règlement et des règles spécifiques sont en cours de création. ”
Céline Guarrigues
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