Sibylle, Aloïs, Marianne, Mathilde et Quentin préparaient leur projet depuis 4 ans. Ils ont finalement pu le mener à bien cet été avec un retard dû à la crise sanitaire. Les quatre premiers sont originaires de Montbéliard et se sont connus chez les Scouts et Guides de France. Ils ont été rejoints par Quentin, en formation d’éducateur spécialisé à Besançon, séduit par le projet et les valeurs défendues par le groupe : entraide, dévouement, ouverture d’esprit. Menée en partenariat avec l’association
Clean Up Népal, l’idée principale de ce projet était de mener des actions de sensibilisation à l’environnement. De retour, les jeunes sont pleinement satisfaits.
« Déjà, nous n’avons rencontré aucun problème durant le séjour résume Aloïs.
On a fait plus d’interventions que prévu, dans 4 écoles au lieu de 2. On a parlé du traitement des déchets en France et l’association qui nous accueillait a même trouvé des idées qui les intéressent. On est vraiment contents du séjour ».
Ils se sont aussi rendu compte que l’environnement était vraiment un problème au Népal.
« Dès qu’on sortait, on mettait un masque tellement la pollution de l’air pique les yeux, le nez la gorge ». Sur leur présentation de projet, ils signalaient que la capitale du Népal génère chaque jour 750 tonnes de déchets, que 88 % d’entre eux pourraient être recyclés ou compostés et qu’une estimation indique que 9 personnes meurent chaque jour à cause de la pollution de l’air et de l’incinération des déchets. Mais c’est autre chose de s’en rendre compte par soi-même sur place.
« L’environnement semble un peu le dernier de leurs problèmes. Ils sont encore sous le coup du séisme de 2015, avec des travaux en cours, peu de routes, un accès aux soins limité. Il y a la pauvreté, mais on s’attendait à pire alors qu’en ce qui concerne les déchets, on ne pensait pas que c’était autant négligé ». Pas de tri, pas de ramassage, pas de retraitement, très peu de poubelles. «
On a vu des choses qu’on ne pensait pas : les gens ont l’habitude de jeter leurs emballages et détritus dans la rue, des rivières pleines de bouteilles d’eau… »
Pour mener à bien ce projet, ils se sont servis de leur cohésion de groupe, de leur expérience acquise en scoutisme notamment sur les plans de l’organisation et de l’intendance (ils ont mené des opérations de restauration de patrimoine ou de désherbage) et de leurs formations respectives (IRTS, métiers du design et de la communication, sciences po, institut de formation aux soins infirmiers). Pour boucler leur budget, ils ont sollicité Léo Lagrange, la mairie de Brognard, Kiwanis, Cap jeunes, le Clap d’Info Jeunes et mis en place un crowdfunding. Ils ont également multiplié les petits boulots de jardinage ou de baby-sitting pour financer leur voyage.
« On ne prétend pas changer le monde, mais apporter notre pierre à l’édifice, précisaient-ils avant de partir.
Mais la volonté d’agir est née entre nous à force de discuter et de partager lors des camps scout, à force de se connaître et de voir qu’on partageait des valeurs de vie en groupe relate Aloïs. Le Népal était une décision commune, parce que la gestion des déchets est catastrophique mais aussi par attirance pour cette culture. »
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