Ils sont 330 000 en France dont 11 000 en Franche-Comté. Des salariés qui fabriquent ou transforment les aliments pour les vendre en petit commerce ou en grandes surfaces : boulangers, pâtissiers, bouchers, charcutiers, traiteurs, poissonniers… Le site artisanat.info recense 14 métiers de bouche. Ces professions offrent globalement encore du travail, même s’il existe des disparités entre elles. Même s’il ne s’agit pas du secteur où l’insertion des apprentis est la plus aisée selon Efigip, il reste encore des possibilités.
Avec 4000 postes à pourvoir chaque année, la boucherie ne connaît pour ainsi dire pas de chômage.
«En poissonnerie, il y a de l’emploi, notamment parce que peu de gens s’y intéressent et se forment» observe Fabrice Piguet, responsable de communication au CFA du Pays de Montbéliard, seul établissement à proposer la formation dans la région. A contrario, les CFA notent une demande grandissante d'inscription en formation pâtisserie et donc des sorties plus fermées. «En boulangerie, il n’y a encore pas trop de soucis, à condition d’être mobile».
Eric Coulon, directeur du CFA municipal de Belfort, confirme ces tendances. «Pas encore de problème pour les bouchers, un peu plus pour les boulangers. Mais c’est aussi un secteur que certains jeunes choisissent parce que c’est plus facile de trouver un maître d’apprentissage et où l’on envoie encore ceux qui sont en difficulté scolaire sérieuse».
Quand elle est choisie, la boulangerie offre plus de perspectives et dans l’ensemble, ces métiers sont plus accessibles s’ils s’accompagnent d’envie, d’investissement personnel, de passion. Autres qualités communes nécessaires : aimer le travail manuel, être résistant, rigoureux, adroit et même inventif.
«On remarque une tendance à l’embauche de jeunes ayant un niveau de plus en plus élevé indique Eric Coulon. Aller vers des diplômes comme le brevet technique des métiers est une garantie d’emploi». Il est conseillé d’avoir plusieurs atouts, en passant des mentions complémentaires par exemple. Etre pâtissier et chocolatier plutôt que l’un ou l’autre.
Les qualités demandées aujourd’hui ouvrent ces professions aux filles, même si, pâtisserie exceptée, le pli n’est pas encore pris.
«On ne soulève plus des demi-carcasses de 10 kg ou des gros sacs de farine, donc ces métiers devraient être ouverts aux filles. D’autant qu’aujourd’hui, ils demandent des qualités de communication, de conseils à la clientèle. Les filles de nos sections se débrouillent bien mais elles sont encore trop peu nombreuses» regrette Eric Coulon.
S.P.
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