Le marché du livre connaît un léger frein depuis l’arrivée en flèche du numérique ces dernières décennies. Néanmoins, il n’a pas disparu, et pas autant qu’on pourrait le croire chez la génération française de 15 à 25 ans. Beaucoup de choses expliquent cela. L’influence familiale jouerait par exemple un rôle essentiel. On a constaté que 90 % des enfants lecteurs auraient des parents eux aussi lecteurs. Et étonnamment, il y a plus de jeunes qui lisent par plaisir que de jeunes qui lisent uniquement dans un cadre scolaire. L’enquête stipule que 54 % d’entre eux lisent par obligation dans leurs études, et 81 % le font par goût personnel.
Mais cela dépend aussi de leur stade de vie : un collégien est moins enclin à lire en-dehors des cours qu’un étudiant. Le genre de lecture varie aussi de l’un à l’autre, les BD et les mangas sont en général privilégiés chez les plus jeunes.
Le milieu social est également important. L’étude du CNL démontre que les foyers les plus favorisés recèlent le plus haut pourcentage de jeunes lecteurs, et la fête du livre sert justement à changer ça : «Deux tendances se dégagent de cette étude : la lecture est un loisir pour les jeunes ; les catégories socio-professionnelles moins favorisées lisent moins, notre attention doit donc se porter sur ce public plus éloigné du livre» déclare Vincent Monadé, président du CNL.
Le numérique peut d’ailleurs constituer un nouveau support de lecture : l’apparition des livres audio et des livres numériques est partiellement utilisée, et augmentera certainement dans les années à venir.
SD
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