«La logistique, c’est du savoir-être avant du savoir-faire. On sait souvent au dernier moment ce que l’on va avoir à gérer le lendemain. On a besoin de gens qui arrivent à l’heure, qui savent travailler en équipe» indique Olivier Bécu, responsable transports à Easydis.
«Il faut être réactif. On dépend des commandes des magasins qui eux-mêmes dépendent des achats des consommateurs. Et notre rôle, c’est que les magasins aient toute leur marchandise à l’heure et à l’unité près». Savoir gérer les fluctuations en respectant les délais : un impératif qui se répercute à tous les niveaux, des cadres aux préparateurs de commandes. Il demande de la rigueur, du soin, le sens de l’organisation, la rapidité d’exécution mais aussi l’aptitude à se représenter les volumes dans l’espace, à optimiser des empilements stables.
«A la base, les métiers sont physiques mais il ne faut pas être forcément fort. Ce ne sont pas toujours les plus costauds qui y arrivent le mieux».
Easydis est une filiale à 100 % du groupe Casino. Avec 62000 m2, l’entrepôt de Besançon est le 2e de France. Tous les mois, 2 millions de colis en partent. C’est aussi le site le plus diversifié où les 380 personnes qui travaillent représentent la plupart des métiers de la logistique :
préparateurs de commandes (les plus nombreux),
caristes (qui s’occupent du stockage et du déstockage),
réceptionnaires et expéditionnaires, service pilotage (en charge de la traçabilité des palettes),
transport, planification, communication. Easydis est spécialisée dans l’alimentaire. Dans d’autres secteurs, la logistique travaille moins
«au jour le jour», mais les qualités nécessaires sont les mêmes. Les logisticiens ont pour charge d’organiser le stockage, les transports de marchandises et de s’adapter aux changements de fournisseurs. En France, environ
800 000 personnes travaillent dans ce secteur. Les emplois se situent majoritairement dans les industries alimentaire, automobile, chimique ou plastique, mais aussi chez les transporteurs routiers (80 % des marchandises transitent toujours par camion). En Franche-Comté,
11 000 salariés représentent 4 % de la population active du secteur concurrentiel.
«C’est encore un des rares domaines où l’on peut se former sur le tas assure Christophe Varvier, directeur d'Easydis à Besançon. On peut commencer préparateur de commandes puis évoluer, devenir cariste, réceptionnaire et éventuellement aller vers des postes d’encadrement. Nous, nous avons un bon équilibre entre des gens venant de la base et des gens formés à l’extérieur, qui apportent un regard différent». Mondialisation et informatisation croissantes ont élevé le niveau de qualification. D’autres changements comme la part de plus en plus importante du e-commerce génèrent également des évolutions, avec une logistique
«des derniers kilomètres» qui s’adresse directement aux particuliers.
La logistique est un
métier d’adaptation permanente. Flexibilité du temps de travail et appel fréquent à l’intérim sont des données récurrentes. Les fluctuations de la conjoncture se répercutent sur l’activité et l’embauche.
«Comme tous les métiers directement lié à l’économie, il y a des périodes compliquées. Mais tant qu’on consommera, cela restera un métier où il y aura du travail. A une époque, on a beaucoup automatisé mais cela a généré beaucoup de «casse» de produits. Et même dans cette logique d'automatisation, il y a besoin de personnes pour surveiller».
Stéphane Paris
Salaires
Un débutant au niveau bac+2 débute à 1600 euros brut par mois (hors primes). Au niveau CAP, c’est environ 1450 euros.
Formation
Le secteur de la logistique comporte des diplômes à tous niveaux, du CAP à l’ingénieur, avec de nombreux BTS, DUT, licences pro et masters. Pour les connaître :
www.onisep.fr
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.