«J’aide le régisseur général dans l’organisation et la logistique du tournage, en fonction des décors et du planning, ainsi que pour les contrats avec toutes les personnes extérieures. Cela peut être louer une maison, avoir une autorisation pour tourner sur une route, mais aussi savoir où on dort, qu’est ce qu’on mange, comment on se déplace.
C’est un boulot qui s’apprend en l’exerçant. Il ne nécessite pas de compétence technique, mais il faut avoir le sens du contact, être un peu commercial, un peu marchand de tapis et faire ses preuves en travaillant.
Je fais cela depuis 15 ans. Mon idée était d’être dans le cinéma et c’est une bonne porte d’entrée. Après il faut avoir un réseau pour trouver du travail. Moi je suis sur le film de Samuel Collardey parce que quelqu’un qui connaissait le premier assistant savait que j’étais originaire de Montbéliard et lui a dit que ma connaissance du secteur pourrait être utile.
C’est un milieu où il faut se battre et être prêt à vivre de peu, d’autant que le marché du travail se réduit. Quand on bosse, c’est bien payé, mais on ne bosse pas tout le temps. En contrepartie, les interlocuteurs sont variés, les employeurs variés et si l’on ne s’entend pas avec quelqu’un, on se dit que ce n’est que le temps d’un film.
Un autre aspect à prendre en compte pour les jeunes est de se projeter à 40 ans. Car idéalement, il faut être sans attache, sans charge familiale, sinon c’est difficile. Pour celui qui cherche la sécurité et l’argent, ce n’est pas une voie à choisir».
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.