Adeline Rousseau pratique la naturopathie, une médecine globale qui se veut préventive et respectueuse du corps humain grâce à l'utilisation d'outils naturels, comme le rééquilibrage alimentaire ou la phytothérapie. A 24 ans, elle vient d'ouvrir son cabinet à Serre-les-Moulières, dans le Jura. Intéressée depuis toujours par le domaine de la nature et de la santé, c'est vers le soin aux animaux qu'elle s'est dirigée en premier. « Je voyais beaucoup de témoignages de personnes ayant fait appel à la communication animale. J'ai voulu en savoir plus alors j'ai fait des recherches pendant un an et ensuite je me suis formée. » A la suite de cela, elle fait une école de naturopathie après l'obtention d'un bac scientifique. Elle considère les deux approches comme complémentaires, permettant « d'aider la relation humain-animal ». Elle met en lien le ressenti des animaux avec sa conception fonctionnelle du corps et ses connaissances de base en pathologie.
Un échange de soin
Depuis toujours l'homme entretient une relation étroite avec les animaux qu'il a su domestiquer. Chevaux, chiens et chats sont souvent considérés comme nos meilleurs amis. De nombreuses recherches ont mis en avant les bienfaits qu'apporte la présence d'un animal à nos côtés. La zoothérapie est l'exemple même du pouvoir apaisant et salvateur de nos compagnons à quatre pattes. « Les animaux ressentent beaucoup plus de choses que nous, explique Adeline. Par exemple, les chevaux peuvent percevoir notre état à plusieurs dizaines de mètres. Ils savent quand ça va ou non. » Le but de la communication animale est d'être capable de percevoir à notre tour le ressenti d'un animal. « On le fait naturellement quand on est petit. Quand on grandit, on se bloque car on apprend à communiquer seulement grâce à la parole. Il suffit de se reconnecter à cet état » poursuit la naturopathe. Un travail de tous les jours qui consisterait à se rapprocher de la fréquence des ondes cérébrales des animaux, plus basse, comparable à l'état méditatif chez l'homme.
Des résultats surprenants
Des anecdotes, Adeline en a de nombreuses après bientôt 7 années de pratique. Elle raconte l'histoire d'une chienne traumatisée après s'être fait agresser par des cambrioleurs. Lors de la communication, Adeline dit avoir ressenti de la tristesse, de l'inquiétude et le besoin de libérer sa peine. Le soir même, ses maîtres rapportaient un changement positif chez la chienne qui avait changé de regard et retrouvé sa joie. « Je peux comprendre que ce ne soit pas facile à entendre pour certains. Il y a des choses que je ne m'explique même pas. C'est en voyant l’avant/après que les gens se disent ''peut-être que ça fonctionne'' ». L'entraînement est quotidien et sa pratique évolue. « Les informations n'étaient pas toujours cohérentes au début, aujourd'hui la communication est plus facile et naturelle. » Son travail consiste également à retranscrire au mieux les résultats de l'échange aux maîtres, un dialogue parfois délicat. « Cela remet en question certaines croyances sur ce que l'on pense savoir d'eux. Notamment les questions en lien avec l'euthanasie, ça peut secouer les propriétaires. »
La jeune femme souhaite développer son activité et en faire son métier à plein temps. Proposer des ateliers, faire des conférences, former les personnes qui le souhaitent, donner des outils. « Pour l'instant je continue à me former pour perfectionner mes connaissances et mes compétences, dans le but d'ouvrir cela aux autres. »
Lauriane Noel
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