L’emploi, quand il existe, va parfois se nicher dans des domaines méconnus. C’est un peu le cas la maintenance des bâtiments de collectivités. Un CAP prépare à cette spécialisation. Dans la région, il est proposé uniquement à la
Maison familiale rurale de Chargey-les-Gray. L’intitulé peut donner une impression de débouchés restreints. Pourtant, les élèves trouvent du travail. Même si l’on est, évidemment, dans de petits effectifs, une petite dizaine chaque année.
Les élèves deviendront agent de maintenance, aptes à travailler dans des écoles, des hôpitaux, des musées, des collectivités locales, des complexes touristiques mais aussi des entreprises.
«Ils sont formés pour pouvoir toucher à tout explique Jérôme Pillot, responsable de la formation à la MFR. Ils sont capables de faire des petites interventions de base mais aussi, au cas où des compétences plus élevées sont nécessaires, de savoir faire appel à des professionnels spécialisés, demander et comparer les devis. Ils sont en quelque sorte des coordonnateurs tous travaux».
En 2 ans à la MFR, ils apprennent les bases dans différents domaines d’entretien et de maintenance : électricité, plomberie, chauffage sanitaire, placo, revêtements muraux, revêtements des sols, maçonnerie, menuiserie, espaces verts.
«A la MFR, nous avons aussi des formations espaces verts qui demandent elles aussi des compétences dans la plupart de ces domaines. Il y a des points communs entre les deux types de formation, on fait appel aux mêmes corps de métiers. Il est donc cohérent que nous ayons cette formation à Chargey-les-Gray» explique Cédric Terraz, le directeur de l’établissement. Les élèves ont besoin de l’approche très pratique que permet l’apprentissage, avec ses périodes en entreprise. Et sur place, ils reçoivent régulièrement les conseils techniques de professionnels. L’examen final en est le reflet : une épreuve pratique de 6 h est dotée d’un coefficient 11 (sur un total de 20).
«Avec leur CAP, ils peuvent chercher un emploi mais aussi poursuivre en se spécialisant dans un des domaines ou encore en allant vers un bac pro aménagement et finition du bâtiment» indique Jérôme Pillot. Les élèves viennent pour la plupart de 3e. Il faut évidemment un attrait pour les travaux manuels. Mais aussi aimer toucher à tout, être conscienscieux, et débrouillard.
«On ne sait jamais à quel problème on va être confronté, il faut être capable de réagir vite et de réussir à faire beaucoup avec pas grand’chose».
Stéphane Paris
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