Dès les premiers jours du confinement, la question s’est posée : la période des examens approchant, comment faire ? Au bout de quelques semaines, l’abandon d’un certain nombre d’examens et concours dont le bac a partiellement résolu Il n’empêche que les ministres, recteurs, présidents d’Université ont conseillé de maintenir un niveau d’assiduité et de continuité. Par ailleurs, une période de révision n’est pas profitable seulement pour elle-même. Bien menée, elle peut s’avérer utile pour la suite. Ces recommandations sont accrues par la période confinée, mais restent valables en temps normal. Préparer un concours ou un examen, c’est un peu se mettre dans la peau d’un sportif de haut niveau. A une moindre échelle bien entendu. Mais il ne s’agit pas seulement de connaissances : pour mettre toutes les chances de son côté, arriver en forme au moment de l’examen, prendre en compte un ensemble comprenant forme, nourriture, bien-être psychologique ne peut être que bénéfique.
Commençons par les révisions : les retarder à la dernière minute est source de stress et d’une sérénité moindre que si l’on s’y prend tôt. Pas trop non plus, mais avec une juste mesure permettant de les étaler. Selon une étude de l’Université de Liège publiée en 2011, « les connaissances trop fraîches nuisent à l’esprit de synthèse ». S’organiser en mettant en place un emploi du temps peut permettre de ne pas se disperser.
La période de révision est plus intense que d’habitude en termes d’apprentissage et de temps consacré. Mais elle ne doit pas être 100 % tournée vers l’exercice scolaire. Dans l’emploi du temps, se ménager quelques plages d’exercice physique est non seulement bénéfique pour la forme et le bien-être mais permet également de penser à autre chose, de se ménager des « aérations ».
La forme physique influe sur le fonctionnement du cerveau. Encore une donnée qui contre-indique de s’y prendre au dernier moment. Ce n’est pas le plus efficace pour arriver reposé au bon moment. Même si l’on pense n’avoir pas fini de réviser (c’est souvent le cas), les jours précédents l’examen, il est conseillé de dormir plutôt que de passer une ou plusieurs nuits à des révisions de dernière minute.
Le repos est une donnée générale pas assez prise en compte. Selon la dernière étude santé menée par Opinionway pour la mutuelle Heyme (1), 55 % des étudiants déclarent avoir des problèmes de sommeil. Certains estiment que c’est lié au stress, mais 27 % d’entre eux avouent dormir moins de 6 h par nuit en semaine. L’utilisation des écrans qui empiète sur l’endormissement et perturbe les rythmes biologiques (sommeil troublé, somnolences diurnes) est un facteur nuisible. Parmi les conclusions de la mutuelle : « Le sommeil a une influence directe sur notre qualité de vie et sur le maintien de certaines fonctions essentielles aux étudiants telles que l’apprentissage et la mémorisation. Tous ces facteurs cumulés de stress, d’utilisation tardive des écrans et de périodes d'examens, nuisent à la qualité du sommeil chez les étudiants. Retrouver une bonne qualité de sommeil peut être favorisé par quelques astuces au quotidien, comme la pratique d'un sport, le fait de se coucher dès les premiers signes de fatigue, le choix d’éloigner les écrans le soir bien avant de s’endormir ». A savoir également : même une simple sieste permet de régénérer les capacités neuro-cognitives…
Si les sportifs font attention à la diététique, ce n’est pas pour rien. Elle passe par des repas équilibrés et réguliers. Et là, un autre sondage (2) signale que 28% des étudiants déclarent sauter plusieurs repas par semaine – une pratique qui concerne même 41% de ceux résidant en logement étudiant. Il est évident que les freins du temps et du coût ne plaident pas en faveur de la préparation de plats à base de produits bio, mais 57% des étudiants admettent que la qualité de leur alimentation se dégrade pendant les périodes de révision ou de partiels : il leur arrive alors plus souvent de grignoter en dehors des repas, de prendre des repas très peu équilibrés en fonction de ce qui reste chez eux, de renoncer à se préparer un repas ou à faire des courses, voire de simplement sauter un repas. Bref, une grande majorité (64 à 75 % d’après le sondage) fait le contraire de ce qu’il faudrait.
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