2020 n’était pas une année facile pour programmer un tournage, mais Eva-Marie Debas et Dorian Saint-Eloi ont quand même pu passer une semaine dans un écovillage cet été. Leur reportage est maintenant en phase montage, qu’ils espèrent finir pour la fin de l’année. Mais ils ont dû changer de plan : ils avaient prévu de partir en Bretagne,
« région fertile en écolieux », mais finalement c’est le Hameau des Buis, en Ardèche, qui les accueillis.
« Cela fait plusieurs années que l’on se questionne sur l’écologie relate Eva-Marie,
que l’on se dit que cela va de plus en plus mal. On s’est demandé ce qu’on pouvait faire en tant que jeunes avec nos compétences. En voyant qu’il y avait des écovillages partout en Europe depuis une quinzaine d’années, on a eu envie d’en parler. L’objectif est de sensibiliser à ce sujet mais surtout de comprendre et faire comprendre. Quelle est la réalité quotidienne ? Est-ce un mode de vie viable ? Peut-on aller vers l’autosuffisance alimentaire, énergétique sans se marginaliser ?»
Les éléments de réponses seront dans le film, mais Dorian constate que
« tout n’est pas blanc ».
« C’est un des plus vieux écovillages de France, qui a également une école Montessori L’énergie mise à le construire est impressionnante. Vingt ans après, ils sont toujours à améliorer des choses, travaillent beaucoup. Aujourd’hui, ils ont tout payé, vivent en autonomie en subvenant à leurs besoins, mais sont apparus des conflits humains et judiciaires. C’est un peu triste ».
A titre personnel, l’expérience a été profitable aux deux Dijonnais (Dorian est originaire de Clamecy, Nièvre). A 24 ans, elle leur permet de peaufiner leurs compétences dans un domaine qui les motive. Eva-Marie est diplômé du
master Euromédia journalisme de l’Université de Bourgogne. Dorian, plombier chauffagiste de profession, est passionné de réalisation audiovisuelle et de montage.
« Pouvoir partir faire de la vidéo, de la prise de son avec un peu de matériel était super intéressant détaille-t-il.
Ce n’est pas si simple d’aborder les gens, de leur poser des questions. Mais on a abouti à ce qu’on voulait : se rendre compte de ce qu’est un écovillage ». Avec les heures de matériel dont ils disposent, ils ne savent pas encore quelle forme prendra le reportage, notamment s’il s’agira d’un seul film ou plusieurs en fonction des thématiques, ni comment il sera diffusé. Pour l’heure, ils en sont au montage. A chaque étape son apprentissage.
S.P.
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