Cinq femmes : deux médecins, une psychologue et deux conseillères conjugales et familiales. « Pour les filles qui se présentent au Cics, il est plus facile de parler à une femme. Et 9 personnes sur 10 qui viennent ici sont des jeunes filles ou des femmes », signale Dominique Walbron, conseillère conjugale et familiale. Consultations médicales, conseil conjugal et familial, entretiens pré et post-IVG, soutien et aide psychologique, et aussi informations sur la vie affective et sexuelle : le Cics vise avant tout à aider les personnes qui s'y présentent. Les professionnelles qui y travaillent ne sont pas là pour juger les gens qui viennent les consulter. « On est là pour eux, pour qu'ils soient bien, se sentent bien, avec une sexualité épanouie, et qu'ils la vivent bien et avec le moins de risques possibles », explique Dominique Walbron. « On est aussi là pour les aider à surmonter leurs problèmes, pour qu'un jour, cela devienne de l'histoire ancienne », poursuit-elle. Raisons principales des visites au Cics : la pilule, la grossesse, l'avortement et tout ce qui concerne les risques de grossesse. Les hommes viennent surtout pour se procurer des préservatifs, distribués gratuitement. « Beaucoup de filles viennent aussi pour des préservatifs, mais c'est surtout pour obtenir une ordonnance pour la pilule. Elles n'ont par la suite qu'à aller dans une pharmacie pour l'obtenir gratuitement. En fait, tous les services offerts au Cics sont gratuits pour les mineurs », précise la conseillère.
La grossesse ou l'avortement
Tomber enceinte peut être une réjouissance pour une femme, mais aussi un imprévu. La psychologue et les conseillères du centre peuvent accompagner les femmes dans leurs décisions d'interrompre ou non leur grossesse. « On les aide à peser le pour et le contre de leur situation afin de s'assurer que les répercussions soient les moins lourdes possibles pour elles et qu'elles vivent l'IVG, si c'est la décision qu'elles prennent, de la façon la plus sereine possible ». Le Cics est un des seuls endroits où il est possible de faire des entretiens pré-IVG à Besançon, entretien qui est obligatoire pour les mineures. « Pour les majeures, l'entretien pré-IVG ne se fait pratiquement plus. Et plusieurs se rendent compte, et parfois pas sur le coup mais beaucoup plus tard, que les problèmes sexuels dont elles souffrent sont intimement liés à l'IVG qu'elles ont eue dans le passé. D'où l'importance de ne pas hésiter à consulter lorsque vient le moment de prendre la déci-sion de recourir ou non à l'avortement », signale la conseillère.
Une vie sexuelle active et non risquée
« Les jeunes ont différentes réactions face aux dangers d'une vie sexuelle active. Il y en a certains qui ont tellement peur d'attraper des MST ou le sida qu'ils attendent très longtemps avant d'avoir des relations sexuelles », signale Dominique Walbron. « Il est possible d'avoir une vie sexuelle active et non risquée. Un conseil : toujours mettre des préservatifs quand on ne connaît pas le passé sexuel de sa ou son partenaire. C'est LA façon de se protéger contre les MST et le sida. Et pour éviter une grossesse non désirée, utiliser aussi un autre moyen de contraception, car certains ne savent pas toujours bien utiliser les préservatifs. Et puis se faire tester tous les deux pour le sida », poursuit-elle.
Plus qu'un soutien moral
Les différents problèmes sexuels ne sont pas uniquement physiologiques. Des répercussions psychologiques peuvent se présenter, et il est également important de ne pas en ignorer les impacts sur la vie et le bien-être d'une personne. La psychologue du centre traite tous les problèmes liés à la sexualité, comme le viol, l'éjaculation précoce, l'impuissance, et aussi le post-IVG.
Problèmes de couple
Les problèmes sexuels peuvent aussi devenir synonymes de problèmes de couple. « Les gens sont souvent inquiets, stressés en entretien. Ils doutent. Beaucoup arrivent en disant «de toute façon, on ne peut rien faire». Ils n'ont pas beaucoup d'optimisme. Beaucoup attendent trop longtemps avant de consulter, mais ils doivent oser ! A la longue, si on ne règle pas le problème, ça peut causer un mal-être. Les gens pensent qu'il faut être fou pour consulter un psy. Les gens pensent aussi qu'ils n'ont pas besoin de conseils conjugaux et familiaux, qu'ils sont capables de régler leurs problèmes seuls, et que tout va s'arranger. Le couple a également peur du regard des autres. Pas toujours évident de parler à quelqu'un d'autre de la mésentente qui règne au sein du couple ou d'infidélité par exemple. Et les hommes ont du mal à parler de leurs problèmes, même si certains le font... En fait, les femmes viennent seules pour consulter. Les conjoints ne viennent pas. Cela arrive, mais c'est rare », explique la conseillère. La psychologue et les conseillères du centre assurent également des interventions dans les collèges, lycées, maisons familiales, instituts médico-pédagogiques, ainsi que des interventions qui s'adressent aux handicapés. « Dans les écoles, on a remarqué que les jeunes savent comment se protéger, mais le gros problème, c'est qu'ils ne le font pas tous », conclut Dominique Walbron. Lors des visites en collège, chaque élève reçoit un préservatif.
Elenka A . Todorov
En bref
0 ENFANCE - le Conseil géné-ral du Doubs a mis en place un numéro de téléphone qui recueille, 24 h/24, les appels téléphoniques pour la pré-vention et la protection des enfants en danger : 03.81.25.81.19 (numéro relayé de nuit par le numéro vert national 119). 12000 enfants bénéficient chaque année d'interventions de tra-vailleuses familiales, d'aides financières et éducatrices.
• CANCER - d'après un rap-port du fonds mondial pour la recherche contre le cancer, de nombreux cas pourraient être évités par changement d'habi-tudes alimentaires. Certes, il n'y a pas de régime miracle qui éviterait à coup sûr la maladie, tout est affaire de «quantités raisonnables» et le «bon» comportement diété-tique doit être une habitude, l'effet ne pouvant intervenir qu'au bout de quelques années. Mais selon les cher-cheurs, cela permettrait 100 000 cas en moins en France chaque année (notamment pour les tumeurs du côlon et de l'estomac mais aussi celles du sein, du poumon et de la
prostate) une consommation suffisante de légumes, de fruits, de céréales complètes, de fibres, de thé vert ou d'ali-ments contenant vitamines C et E et minéraux diminue le risque tandis que trop d'alcool, de sel, de charcute-rie, de graisse animale, d'oeufs, de produits laitiers, de farine de blé raffinée, de sucre ou de café l'augmente. Les spécialiste recomman-dent en particulier de manger 400 à 800 grammes de fruits et légumes par jour alors que la consommation moyenne des Français est actuellement de 285 grammes. Plus d'infos sur le site très bien fait et accessible en français du World research fund interna-tional (www.wcrf-fr.org).
• SRAS • pour tous ceux qui se posent des questions sur le développement de l'épidémie de syndromes respiratoires aigus sévères, la Direction générale de la santé met en ligne sur le site www.sante.gouv.fr infos et réponses aux questions fré-quemment posées.
SEXUALITÉ
Où s'informer en Franche-Comté ?
Dispensaires, centres de dépistage anonymes et gratuits... Une quinzaine d'organismes reçoivent le public pour les questions de sexualité.
Outre le CICS de Besançon, d'autres établissements pro-posent infomrations, consul-tations et dépistages : DOUBS Adosphère, 25 rue Charles Nodier, 25000 Besançon (03.81.81.28.20) : écoute, entretiens psychologiques, consultations médicales pour la contraception sur rendez-vous. Centre de dépistage anony-me et gratuit, 15 avenue Denfert Rochereau, 25000 Besançon (03.81.65.44.50) : info, écoute, dépistage des MST (maladies sexuellement transmissibles), consultations médicales. Esprit libre, 1 place Pasteur, 25000 Besançon (david_de_chastres@cara-mail.com, webrnaster@gay-besak.com, www.esprit-libre25.org) : information, débats, campagnes de pré-vention à destination des homosexuels et bisexuels. Centre de planification Adosphère,1 rue de la Schliffe, 25200 Montbéliard (03.81.91.72.38) : info, écou-te, entretiens psychologiques,
consultations médicales pour la contraception et les MST. Centre de prophylaxie des MST et de dépistage gratuit du sida, 40 fg de Besançon, 25200 Montbéliard (03.81.99.37.00) : dépistage des MST. Mouvement français pour le planning familial, 20 rue du Mont Bart Prolongée, 25200 Montbéliard (03.81.96.76.58) information, écoute, centre de planification. Adosphère, 6 rue Emile Magnin, 25300 Pontarlier (03.81.46.35.72) : informa-tion, consultations médicales pour la contraception sur ren-dez-vous. JURA Centre de planification et d'éducation familiale, 4 cours Clemenceau, 39100 DOLE (03.84.79.60.80) : informa-tion, écoute, entretiens psy-chologiques, consultations médicales pour la contracep-tion. Centre de planification et d'éducation familiale,150 rue Regard, 39000 Lons-le-Saunier (03.84.87.13.00) : accueil, info, écoute, consul-
tations médicales pour la contraception. Espace ados,150 rue Regard, 39000 Lons-le-Saunier (03.84.47.01.55) : info, écou-te, entretiens psychologiques. Haute-Saône Centre de planification et d'éducation familiale, 5 rue de l'Arsenal, 70100 Gray (03.84.64.64.49) : informa-tion, écoute, entretiens, consultations médicales pour la contraception. Centre de planification et d'éducation conjugale, Hôpital, 41 avenue Aristide Briand, 70000 Vesoul (03.84.96.66.26) : pour mineurs, information, écou-te, entretiens psychologiques, consultations médicales pour la contraception. TERRITOIRE DE BELFORT Centre de planification et d'éducation familiale, 21 ave-nue Jean Jaurès, 90000 Belfort (03.84.28.17.12) : information, écoute, entre-tiens psychologiques, consul-tations médicales pour la contraception. Fiche Actuel Franche-Comté n° 5.33
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