Un parcours à montrer dans toutes les écoles. Quentin Maley arrête le collège en 4e. Il fait une Clipa (classe de préapprentissage) en cuisine, sans être convaincu, mais trouve que l’alimentation n’est pas si mal. Il s’oriente alors vers un CAP boulangerie et c’est le déclic. «Ca m’a plu tout de suite. En boulangerie, on voit ce qu’on créé, on peut essayer des choses, varier, innover, dans les goûts et les formes». Il ne s’en prive pas, essayant un nouveau pain ou un croissant au fruit dès qu’il le peut à la boulangerie Bacart, à Navenne, où il est apprenti depuis 4 ans. Car après le CAP, il a poursuivi en mention complémentaire, BP et pense continuer en brevet de maîtrise ou en CAP pâtisserie.
C’est aussi sa créativité qui lui a permis d’être un des meilleurs jeunes boulangers de France, un des 9 à avoir servi la galette à l’Elysée pour avoir obtenu plus de 16 de moyenne au concours. Modeste, il pense avant tout à remercier ses profs et le CFA de Vesoul, Philippe André et Sébastien Chevallier. «Ils arrivent à nous transmettre leur passion. Pour le concours, ils m’ont conseillé et encouragé et le CFA m’a prêté les locaux, le matériel, les ingrédients pour que je m’entraîne». Ce qu’il ne dit pas, mais Philippe André le souligne, c’est qu’il s’est entraîné pendant ses jours de congés. «Rencontrer des élèves comme ça, qui nous donnent énormément de satisfaction par leur investissement, est un bonheur de ce métier. Et en même temps, dans son groupe, il ne met pas en avant sa réussite, il n’a pas la grosse tête et reste humble. Mais il ne se contente pas de peu, essaie constamment de progresser. Cela fait 20 ans que j’exerce et il fait partie des 5 apprentis qui m’ont le plus marqué. Il a trouvé sa voie à travers le pain. Parce que la boulangerie peut paraître simple : vous prenez de la farine et de l’eau et vous les transformer en pain. Mais ça ne l’est pas : sur cent boulanger, il y en a peut-être un qui va faire une baguette d’exception». D’autres aspects ne sont pas simples non plus selon Quentin : «les horaires, le fait de se lever tôt, la chaleur du four, la nécessité d’être énergique tut le temps. Mais j’aime ça».
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