On peut choisir de donner rein, foie, coeur, poumon pour permettre à une personne de continuer à vivre. C'est un choix à faire en cas de décès, sauf pour le rein puisque l'on peut donner l'un de ses deux reins de son vivant sans perturber le fonctionnement du corps. Le rein est d'ailleurs le plus greffé : en 2013, sur 5 123 malades greffés en France, cet organe représentait 60 % des opérations (24 % pour le foie, 8 % pour le cœur, 6 % pour le poumon).
Malgré ce chiffre, le besoin est loin d'être comblé. Cette même année 2013, 18 976 personnes ont eu besoin d'une greffe. En Franche-Comté, 237 personnes étaient en attente mais 55 ont pu recevoir.
Or, si la très grande majorité des Français dit être favorable au don, seulement un sur 2 communique son choix, qu'il soit pour ou contre. C'est une donnée importante car lors d'un décès, c'est aux proches de la victime que l'équipe médicale pose la question.
Précisément, la carte de donneur n'a pas de valeur légale. La seule façon de faire connaître son choix est de le dire à ses proches. Certes, la loi française considère que tout le monde est donneur par défaut et pour ne pas faire partie des donneurs potentiels, il faut là encore le dire à ses proches ou s'inscrire sur le registre national des refus, systématiquement consulté par les équipes hospitalières avant toute intervention.
Mais dans le cas contraire, que se passe-t-il ? Les équipes vont poser la question aux proches. Si la question a été abordée, la chaîne de prélèvement peut être rapidement enclenchée. Sinon, "les conditions du dialogue sont beaucoup plus difficiles et l’impératif d’urgence peut être mal vécu. Dans ce cas, la décision se base sur une interprétation des propos, des traits de caractère et des actions du défunt, avec toute la subjectivité que cela suppose" relate le site officiel du don. Dans les faits, un tiers des prélèvements possibles est refusé. Par une volonté exprimée, mais aussi, dans de nombreux cas "par la famille, souvent parce qu’elle ignore ce que le défunt aurait souhaité et préfère dire par précaution qu’il était opposé au don".
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