Il arrive que des particuliers appellent pour demander des renseignements à propos d’un insecte trouvé chez eux. Même si le personnel de l’insectarium répond, ce n’est pas tout à fait son domaine. S’il s’occupe d’insectes, c’est d’abord d’espèces de pays lointains.
Créé en 1992, élaboré dans sa version actuelle en 1999, l’insectarium de la Citadelle de Besançon est quasiment unique en Europe. Frédéric Maillot, technicien animalier, ne trouve pas d’autre équivalent que le vivarium du Moulin, en Alsace. Fonctionnant 7 jours sur 7, il fait partie du museum et ne s’occupe quasi exclusivement que d’espèces exotiques, côtoyant une fourmilière, une ruche mais aussi quelques espèces de grenouilles, telles que les dendrobates bleues, «beaucoup plus dangereuses que les araignées alors que le public les trouve beaucoup plus jolies». Ne pas se fier aux apparences et démystifier l'image des insectes est un des rôles de l'insectarium.
Une centaine d’espèces en élevage dont une soixantaine est exposée, par thématiques, dans des vivariums, avec l’objectif de montrer la plus grande diversité possible. On peut voir termites, criquets, phasmes, cétoines, grillons, scorpions, blattes, mygales, etc. Le mimétisme, la défense, la génétique, les sons sont quelques-uns des thèmes présentés actuellement. Nouveauté de l'année, un aquarium dédié aux insectes aquatiques. Le laboratoire d'élevage est également visible du public dont il est séparé par une baie vitrée. Il est surplombée de néphiles en liberté, araignées de Madagascar qui jouent le rôle d’insecticide naturel en attrapant les mouches et autres insectes s’échappant des vivariums.
«Nous faisons de l’élevage, ce qui explique que l’on ne travaille pas sur le «local». Nos buts sont la préservation, la sensibilisation, la pédagogie. Par la forme, la couleur, la taille, les insectes exotiques sont plus impressionnants que ceux d’ici. Cela ne nous empêche d’aider l’Opi (office pour les insectes et leur environnement) ou le syndicat apicole au besoin» décrit Frédéric Maillot.
L’insectarium s’adresse à un public familial. Il voit passer 300 000 visiteurs par an. Dans certains cas, il participe à des programmes internationaux pour sauvegarder certaines espèces. «La plupart des espèces ont une durée de vie très courte. Donc nous avons un gros travail pour assurer la reproduction. Il faut leur donner des conditions de chaleur, lumière, humidité, nourriture optimales, ce qui passe par une recherche souvent empirique».
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