Plus de 1 million de licenciés en France, 25 000 en Franche-Comté : avec ces chiffres, l’Union nationale du sport scolaire se présente comme l’une des plus importantes fédérations sportives de France.
«Avec 41 % de filles, nous somme la plus grande fédération mixte» ajoute Serge Momessin, directeur adjoint de l’UNSS en Franche-Comté. Au-delà du sport, les responsables insistent sur les valeurs qu’il permet véhiculer. Notamment
l’accessibilité, l’innovation, la responsabilité.
Trois mots qui constituent le sigle du plan national de développement du sport scolaire 2016-2020. Ce dernier reprend les principes de l’UNSS :
«Un double objet : organiser et développer la pratique d’activités sportives et artistiques de toutes et tous et l’apprentissage de la vie associative par les élèves, avec au centre de l’action, les rencontres inter-établissements. Un principe inaliénable : le sport scolaire contribue à promouvoir le respect de l’éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport et des activités artistiques». En ajoutant que
«la valorisation d’une pratique sportive et artistique réfléchie est dépendante d’un projet éducatif lié aux valeurs de la République».
Avec l’UNSS, le sport est autant une fin qu’un moyen. Patrick Boine, chargé de mission, cite un exemple parmi d’autres : le collège Malraux à Pontarlier a mis en place u
ne section de sport partagé. Des élèves de 4e et 3e apprennent à accompagner d’autres élèves en situation de handicap. Le sport permet d’aborder facilement de nombreux domaines : autonomie et
responsabilité,
motivation et implication et même
décrochage scolaire. Mais aussi la santé, l’éducation, le développement durable, la prévention de la violence, la sociabilité, la loyauté, l’éthique («respect des règles du jeu, respect de celui qui fait respecter la règle, respect de l’adversaire»), etc.
«Depuis 2 ans, nous avons comme fil rouge la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 souligne Jean-Marie Vernet, directeur de l’UNSS en Franche-Comté.
Cela a notamment été l’occasion de travailler l’an dernier avec 7 collèges en zones difficiles autour des valeurs de l’olympisme. Nous avons touché 200 élèves. Par ailleurs, Les Rousses feront partie des sites des Jeux olympiques de la jeunesse de 2020. Nous voulons en profiter dès cette année, lors de la Transjeune, pour montrer que l’on est capable d’organiser un événement festif, convivial, accueillant».
Autre exemple, un projet avec le comité régional olympique et sportif autour de l’accès des délégués de classe de 3e aux premiers secours. Soit sport, citoyenneté et santé réunis.
«Le mouvement sportif est souvent en difficulté avec la sécurité, notamment sur les manifestations amateurs. Former des jeunes dans ce domaine peut contribuer à y remédier». Impliquer les jeunes permet de mieux leur faire prendre conscience de certaines notions. C’est le propos du dispositif "Jeunes officiels vers une génération responsable" : les jeunes jouent les rôles d’arbitres, de dirigeants, de reporters, de coaches, de secouristes, d’organisateurs. Depuis 4 ans, cette implication est valorisée par une attestation et des points pour le bac.
"Une des régions
les plus dynamiques"
En termes purement sportifs, l’UNSS veut aussi éviter d’être trop élitiste, même si les compétitions de haut niveau nationales et internationales existent en son sein. Il y a des championnats excellence pour les sections sportives des établissements, mais aussi des championnats d’établissements pour les "non-experts".
«Tout se fait par équipe, il n’y a pas de compétitions individuelles» ajoute Serge Momessin. Les 3 types de pratiques, à savoir compétition, loisirs et sport adapté, sont portées au même niveau. En Franche-Comté, l’UNSS a mis en place la fête des Z’elles, journée de sport loisir autour de la pratique féminine, dans un lieu changeant chaque année,
«pour faire découvrir le patrimoine». Des challenges nommés comtés vert, bleu et blanc (vélo, ski et canoë) sont eux aussi plutôt orientés loisirs.
«Il faut ajouter qu’avec 27 % d’adhérents à l’UNSS, la Franche-Comté est une des régions les plus dynamiques. C’est en grande partie dû au travail des enseignants».
Stéphane Paris
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