Virginie a commencé cette année à intervenir en milieu scolaire avec l’association Léo Lagrange. Motif principal : le besoin de s’investir. « Je me suis inscrite à la Croix-Rouge de Belfort, mais ce n’était pas assez. Une collègue éducatrice à Paris m’a parlé du programme « Démocratie et Courage ». On s’est inscrites ensemble. Cela me paraissait cohérent par rapport à l’investissement que j’avais envie de faire ». Pendant une semaine, elles ont été formées aux interventions d’éducation citoyenne de l’association, avec 7 autres filles et 1 garçon – « c’est représentatif de nos volontaires : une très grande majorité de filles » signale Yohann Dirand, coordonnateur de Léo Lagrange Grand Est.
Virginie décrit une formation d’une semaine très riche, « avec beaucoup d’échanges, de débats. Il y a le contenu de ce que l’on aborde, mais surtout le déroulement. Comment gérer une dynamique de groupe, comment animer une discussion, rebondir, trouver la bonne posture, créer une relation de confiance ne sont pas des questions évidentes ». Surtout lorsqu’il faut aborder des thèmes tels que la laïcité, l’homophobie, le sexisme, le harcèlement.
S’investir, se sentir utile semblent des notions essentielles aux yeux de cette infirmière en formation, en master 2 infirmière de pratique avancée. Son parcours en témoigne. « J’ai le projet de faire un double diplôme en suivant une formation d’éducatrice spécialisée. Ce sont deux métiers différents et je n’ai pas forcément envie de choisir l’un ou l’autre. C’est de l’accompagnement, mais dans une approche différente. Educatrice, on est plus dans le relationnel ».
Participer au programme de Léo Lagrange entre dans ce projet professionnel. S’engager n’est pas seulement un acte d’altruisme, c’est aussi l’occasion d’acquérir de l’expérience. « Je peux m’appuyer sur ma formation, mais j’avais surtout envie de découvrir d’autres choses, d’autres domaines ». Au premier trimestre, elle a pu intervenir 5 ou 6 fois, en binôme auprès d’élèves de CM1, CM2, 6e, 4e. « C’était génial. Les outils qu’on nous fournit permettent beaucoup d’interaction. Les bilans avec les élèves montrent de bons retours ». Elle n’a pas trop appréhendé l’idée d’intervenir devant des groupes d’enfants ou d’adolescent, ayant aussi dans son bagage un Bafa (brevet d’aptitude aux fonctions d’animation). Encore un signe d’ouverture aux autres.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.