« Quand j’étais au lycée, je voulais faire Saint-Cyr. J’ai donc fait un bac S, puis une prépa en maths/physique. J’ai complètement raté les concours ! » raconte Vladimir Gauthier. Il ne s’est pas découragé et a enchaîné en école d’ingénieur à l’Institut supérieur de mécanique de Paris. Entre sa 2e et 3e année, il a marqué une pause pour se faire un peu d’expérience dans l’entreprise Airbus à Toulouse. « C’est à ce moment-là que j’ai compris que l’industrie ne m’intéressait pas. On est bridé dans notre créativité et moins libre que dans une startup créée soi-même » explique-t-il. Vladimir a suivi son instinct et ses envies et réalisé son stage de fin d’études au laboratoire AS2M de l’institut Femto-ST à Besançon, spécialisé dans la microtechnique. « C’est au cours de ce stage que j’ai entendu parler du dispositif Itinéraire chercheur-entrepreneur financé par la région ».
En parallèle à son doctorat, Vladimir Gauthier s’est inscrit en master management et administration des entreprises. « Cela m’a permis d’avoir des bases en marketing, en gestion financière, de savoir créer un business-plan et de connaître les demandes du marché actuel » explique le jeune entrepreneur.
2015 : lancement du projet Cell-Select
Vladimir Gauthier s’est lancé dans le projet Cell-Select à l’âge de 23 ans. « Durant mon doctorat, j’ai développé un robot, dont l’objectif, est de venir capturer des cellules en utilisant des champs électriques. L’objectif est de pouvoir créer les médicaments du futur » décrit-il. Plus précisément, le robot permet de récupérer des cellules humaines, des cellules immunitaires et des cellules souches qui seront traitées et modifiées afin de réaliser ces nouveaux médicaments. Son sujet de thèse mêlait mécanique, électricité, informatique, mathématiques, biologie. Il a servi à mettre au point un procédé qui permet de sélectionner très rapidement et facilement des cellules immunitaires qui seront ensuite utilisées à des fins thérapeutiques. Elles permettent notamment de lutter contre le cancer en renforçant la réponse du système immunitaire d’un patient.
Recherche et entreprise, le projet est double. Est-il difficile à mener ? « Je ne pense pas qu’il y ait de qualités nécessaires » annonce Vladimir. Cependant, il se caractérise comme curieux, déterminé et surtout persévérant. Il lui faudra garder toutes ces aptitudes pour la suite des événements. Il espère créer le prototype du robot « Cell-Select » et le vendre aux hôpitaux et en pharmacie. « C’est un projet vraiment très long, mais il ne faut pas avoir peur de se lancer dans l’aventure ». Entre les divers apprentissages et la création de Cell-Select, Vladimir Gauthier ne s’empêche pas de petites pauses. « Certes nous sommes à fond dans le travail, mais il faut trouver le temps de sortir, s’aérer et faire du sport. Sinon, on ne s’en sort plus, il faut un exutoire » raconte-t-il. Etre doctorant et entrepreneur ne signifie pas casanier.
Alexie Le Corroller
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