novembre 2018

Assurer la sûreté des biens et des personnes

Les métiers de la sécurité recrutent. Ils véhiculent l’idée de surveillance mais il s’agit aussi de protection. La MFR de Vercel forme des agents depuis 20 ans.
Photo Laurent Cheviet
Assurer la sûreté des biens et des personnes Assurer la sûreté des biens et des personnes Assurer la sûreté des biens et des personnes

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Dans certains secteurs, entendre que des jeunes formés trouvent du travail n’est pas étonnant. Celui de la sécurité et la sûreté en est un. L’atmosphère et la réglementation engendrées par les attentats ont accentué les nécessités d’un domaine déjà bien portant avant ces événements tragiques. Avec une ouverture de débouchés du côté de sociétés privées complétant celles existant dans le public (police, armée, pompiers…) : Pôle emploi estime à 150 00 le nombre d’emplois du privé et annonce 25 % de besoins supplémentaires dans les 6 ou 7 années à venir. La maison familiale rurale de Vercel s’est lancée dans la formation de personnel de sécurité il y a 20 ans. Un peu par hasard, parce qu’un président était agriculteur et pompier. Il s’agissait alors de diversifier une orientation totalement tournée vers l’agriculture. Aujourd’hui, la moitié des 300 élèves apprennent la prévention, la sûreté, la sécurité, le secourisme. Ils se forment en alternance dans les grandes surfaces, les entreprises de sécurité mais aussi à l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Paradoxalement, il est peut être plus difficile de trouver un lieu d’apprentissage qu’un emploi !
«Nos élèves trouvent quasiment tous du travail confirme Hervé Galmiche directeur de la MFR. Après les attentats, on a senti que beaucoup d’entreprises et de salles de spectacles étaient obligées de former leur personnel, qu’il y avait un besoin plus important d’agents de sécurité. La préfecture a même demandé à ce que les comices soient mieux encadrés !»  Dans la Région, 5 autres établissements proposent des formations sécurité (voir ci-contre). Mais la MFR est la seule à disposer du panel complet du CAP à bac +2. Elle a également développé de nombreux modules de formations courtes professionnelles, dont la sécurité incendie ou la spécialité cynophile.
A la disposition des élèves, une salle pédagogique, un magasin pour des exercices d’application, un poste de sécurité avec télésurveillance. Même si la classe de BP 2e année ne compte que deux filles, «la profession est de plus en plus mixte. L’image du grand costaud n’est plus vraie» assure Hervé Galmiche. «C’est bien pour le métier, cela donne une autre image estime Steve Meyer, référent pédagogique en formation continue. Il n’y a pas de critère physique, tout le monde est bienvenu».
Sur leurs lieux de travail, les élèves prennent conscience que le public voit d’abord surveillance avant prévention. Cette image parfois négative est l’un des inconvénients de la profession, avec le risque et les horaires de travail (nuits et week-ends en font partie). Ils expliquent 3 conditions indispensables selon Steve Meyer : «disponibilité, mobilité, professionnalisme – qui passe par le suivi régulier d’une réglementation qui évolue constamment. C’est ce qui permet d’assurer la sécurité des biens et des personnes, que ce soit en discothèque, dans un entrepôt ou une entreprise. En ayant désormais en tête le rôle de premier rempart de terrain».

S.P.
En photo
1 - La MFR de Vercel-Villedieu-le-Camp dispose d'équipements d'application appropriés pour les exercices pratiques.

2 - Hervé Galmiche.

3 - Formation agent conducteur de chien, l'un des modules professionnels proposés à la MFR.

Se former dans la région
MFR, 38 rue de Jésus, 25530 Vercel, 0381563940 (CAP agent de sécurité, BP agent technique de prévention et de sécurité, formation bac+2 chef d’équipe et plusieurs formations professionnelles courtes)
Lycée les Huisselets, 8 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 25200 Montbéliard, 0381993100 (bac pro métiers de la sécurité, CAP AS, BP agent prévention et sécurité)
Lycée professionnel Antoine, 5 rue de Longvic, 21300 Chenôve, 0380522323 (CAP AS)
Lycée Hilaire de Chardonnet, 1 rue Henri Dunant, 71100 Chalon-sur-Saône, 0385972244 (CAP AS)
Lycée privé Sacré-Cœur, 22 avenue de Charolles, 71604 Paray-le-Monial, 0385810375 (CAP AS, BP ATPS)
Lycée privé St-Joseph, 1 boulevard de la Marne, 89015 Auxerre cedex, 0386942360 (bac pro métiers de la sécurité, CAP AS)

Lire aussi
"Nous sommes agents de sûreté aéroportuaires"

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Espace de rue


novembre 2024
C'est le nom d'une formation professionnelle de danseur interprète hip-hop, créée il y a 3 ans par le conservatoire à rayonnement régional du Grand Chalon. Infos ici.

Métiers du son


octobre 2024
Parmi ses spécificités, le conservatoire du Grand Chalon dispose d'une section "prépa son" en lien avec les classes préparatoires aux grandes écoles physique technologie sciences de l'ingénieur (PTSI) au lycée Niépc. Cette option métiers du son, qui demande des compétences en maths, physique et musique, prépare aux concours des écoles en métiers du son. Le conservatoire compte 2 classes de 8, aux emplois du temps chargés mais efficaces : 100 % de réussite depuis 10 ans.

Obligation de formation


janvier 2024
Vous avez entre 16 et 18 ans et êtes sans école, formation ou emploi ? Des professionnels vous écoutent et vous accompagnent au 0800 122 500. Numéro vert gratuit du lundi au vendredi.

Stages


septembre 2023
Un nouvel outil proposé par la Région Bourgogne-Franche-Comté permet d’accéder à des offres selon son profil (collégiens, lycéens, étudiants et demandeurs d’emploi, salariés en reconversion…) dans des secteurs d’activités variés, dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté. Stages de 3e, mini-stages, périodes de mise en situation en milieu professionnel ou de formations en milieu professionnel, etc. sont accessibles en s'inscrivant ici.

Ecoles de production


août 2023
À la rentrée 2023, quatre nouvelles Écoles de production ouvrent en Côte-d’Or (Dijon), dans la Nièvre (Moulins-Engilbert), en Saône-et-Loire (Le Creusot) et dans le Territoire de Belfort (Cravanche). Elles proposent des formations dans des secteurs qui recrutent en région Bourgogne-Franche-Comté : la scierie et l’industrie métallurgique. Pour les jeunes qui n’ont pas forcément un profil scolaire classique, qui préfèrent suivre une formation concrète et manuelle et souhaitent travailler immédiatement, ces écoles sont basées sur une pédagogie différente : « faire pour apprendre ». En savoir +
Voir tout