décembre 2013

Cyberaddiction : les étudiants dorment mal

Une enquête du réseau EmeVia (1) autour des pratiques numériques montre leur impact sur le sommeil.
Dessin Christian Maucler

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Parmi les étudiants interrogés pour cette enquête publiée en novembre (2), 31% s’avèrent être cyberaddicts (l’enquête considère qu’il y a cyberaddiction lorsque les excès sont reconnus par l’étudiant lui-même ou mis en évidence par son entourage). Les usages excessifs ne concernent pas les mêmes activités selon le sexe. Alors que la cyberaddiction des femmes concerne principalement les casual games (tétris, solitaire, démineur) celle des hommes porte sur les jeux en réseaux. Or, la cyberaddiction, quelle qu’elle soit,  comporte des impacts négatifs sur la santé des étudiants et notamment sur leur sommeil.
Le manque de sommeil touche près d’un quart des étudiants : 23 % d’entre eux déclarent «mal» ou «très mal» dormir et plus de la moitié d’entre eux se sentent fatigués après une nuit de sommeil habituelle. Ces problèmes de sommeil concernent davantage les cyberaddicts, presque deux fois plus nombreux à mal dormir que les non-cyberaddicts. Les joueurs de casual games et les utilisateurs de Facebook sont plus concernés par un manque de sommeil que les joueurs en réseaux.
Ce n’est pas tout. A leur tour, ces troubles du sommeil agissent sur le moral. L’étude constate  une forte corrélation entre qualité du sommeil et perception de l’avenir ainsi que gestion du stress. Les étudiants dormant le moins bien sont ceux qui s’inquiètent le plus et pensent mal gérer le stress, en proportion bien plus importante que les bons dormeurs (mais on pourrait aussi inverser la relation de cause à effet : c’est peut-être parce qu’ils s’inquiètent moins que ces derniers dorment mieux).  Les mauvais dormeurs sont également plus touchés par les pensées suicidaires, puisque 17% avouent en avoir eu contre 4% chez les bons dormeurs.

(1) Emevia représente les mutuelles étudiantes de proximité Mep, MGEL, Smeba, Smeno, Smereb, Smerag et Vittavi
(2) Enquête santé réalisée avec l’institut CSA auprès d’un échantillon de 50 000 étudiants.
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