mai 2016

«Ne pas négliger le petit déjeuner»

Thomas Pierret a ouvert son cabinet de diététicien nutritionniste à Dijon en novembre 2015, après avoir travaillé 4 ans en hôpital.
Dessin Christian Maucler

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Voyez-vous beaucoup de jeunes en consultation ?
Il y en a, mais ce n’est pas le plus fréquent. L’alimentation n’est pas leur préoccupation. Lorsqu’on en voit, c’est surtout pour des troubles comme l’anorexie ou des comportements pas trop dans la norme comme les régimes végétariens.

Le fait d’être jeune peut donner le sentiment d’être immunisé contre les effets néfastes d’une mauvaise alimentation.
Complètement. Ils ne voient pas les effets négatifs.

Peut-on bien manger sans beaucoup de moyens ?
Oui. D’autant que les fast-foods ou les plats cuisinés coûtent plus cher que de faire un repas chez soi. Et la qualité nutritionnelle est quasiment nulle. Il y a en tout cas moins d’apport que si l'on cuisine soi-même, à un âge où les besoins sont importants.

Certains aliments comme le sucre sont sujets à message contradictoires.
Le sucre, le glucose, reste un aliment superflu sauf si l’on a une activité physique. L’excédent de glucose est transformé en graisse ce qui conduit à des risques d’obésité et de diabète.

Le lait est lui aussi parfois remis en question.
C’est vrai que tout ce qui est lait n’est pas forcément bon en soi. Il apporte du calcium, mais il y a d’autres sources de calcium possibles.

Le grignotage est-il un problème ?
C’est souvent le résultat d’un déséquilibre. On voit par exemple que le petit déjeuner est souvent négligé. Or il devrait représenter au moins 20 % des apports caloriques de la journée, notamment chez les enfants et les adolescents. De manière générale, si on saute un repas, on a tendance à compenser par du grignotage. Et comme la tendance n’est pas de s’orienter vers un fruit, on augmente la charge calorique. Le mieux est de respecter un rythme alimentaire.

En commençant donc par un vrai petit déjeuner.
Le prendre aide à remettre en marche l’organisme après la nuit. Dans le cas contraire, il y a un retard à rattraper dans la journée et donc un risque de grignotage. Ce moment est très important, surtout que chez les jeunes il est suivi de travail intellectuel et d’activité physique.

Il est également recommandé de manger léger le soir.
Généralement, c’est qu’on essaie de véhiculer. Dans la soirée, i n’y a pas énormément d’activité donc pas de besoin énergétique important. Il faut privilégier les repas hypocaloriques avec viande blanche, légumes, éviter le fromage. Sinon la digestion est plus lourde, on dort mal et on se repose moins bien.

On voit tous types de régimes pulluler dans les journaux. Est-ce un problème ?
Dans les journaux, mais aussi à la télé. Oui c’est un problème car ils ne tiennent pas compte du métabolisme et de la dépense énergétique de base d’une personne. Les régimes donnent des recommandations en deça de la norme. Dès que l’on fait un écart à ce régime, le corps utilise le superflu pour refaire ses réserves énergétiques et les stocker. En général, cela se produit lorsqu’on atteint l’objectif du régime. On a alors tendance à se laisser aller à un ou deux écarts et assez rapidement le corps reprend le poids perdu. C’est un effet yo-yo commun à tous les régimes.
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