Quand tout le monde doit rester chez soi, tout le monde se connecte. Une aubaine pour les cybercriminels. Leur clientèle potentielle est au plus haut. L’atmosphère de panique la rend encore plus vulnérable qu’à l’accoutumée. Le risque est exacerbé par les centaines de milliers d'employés travaillant depuis chez eux.
Sans tarder, des milliers de faux sites liés au covid-19 ont fleuri. Dès le début de la crise sanitaire, le nombre de tentatives d’escroqueries, souvent liées au coronavirus, a augmenté. Selon les spécialistes, les domaines liés au coronavirus auraient 50 % plus de chances d'être malveillants que les autres domaines enregistrés pendant la même période.
Les propositions vont d’appels aux dons aux conseils et produits médicaux en passant par des recommandations liées aux marchés financiers. Parmi les activités repérées, on trouve même des offres de réduction destinées aux cybercriminels en herbe : logiciels malveillants, service de piratage de comptes facebook, outils d'exploitation de vulnérabilité, outils de contournement de la sécurité des messageries, etc. ! Hormis les circonstances particulières, leurs pratiques ne diffèrent pas de l’arsenal habituel : emails, messages texte et appels téléphoniques frauduleux, usurpation d’organismes pour soutirer des données privées ou sensibles (technique du hameçonnage), fausses demandes de dons.
Ce qui est valable en période de confinement le reste en temps normal : il faut faire preuve de vigilance et de prudence. C’est la recommandation principale, en particulier lorsqu’on est sollicité spontanément par des expéditeurs inconnus proposant des offres spéciales. Généralement, il faut éviter de cliquer sur des liens ou pièces jointes issus de sources inconnues. Pour un achat, il vaut mieux ne pas cliquer directement sur des liens de promotion dans des emails mais plutôt rechercher la page du détaillant souhaité pour le contacter par un autre biais. Même chose en cas d’appel aux dons : avant de communiquer des données sensibles (n° de carte bancaire notamment), vérifier que les liens renvoient bien aux sites d'associations et de fondations reconnues. Pour le reste, il s’agit d’habitudes à prendre : mots de passe compliqués (et à changer de temps en temps), mises à jour logicielles, sauvegarde des données, utilisation d’un compte usager plutôt qu’administrateur, utilisation d’antivirus ou de pare-feu. Sur internet, il faut éviter de diffuser toute info personnelle et sensible, et ce particulièrement sur les services de messagerie ou de vidéo partagée. Il faut également apprendre à protéger tous ses appareils mobiles.
Par exemple, il est important d’éviter de télécharger des applications mobiles à partir de boutiques d’applications tierces et de cliquer sur des liens suspects pointant vers des sites ou des applications mobiles « d’informations » via SMS.
Le risque numérique est tel que le gouvernement a mis en place un site dédié,
cybermalveillance.gouv.fr. On y trouvera l’ensemble des bonnes pratiques conseillées, aux particuliers comme aux sociétés.
Parmi les plus importants : Faire preuve de prudence avec les emails et les fichiers reçus d'expéditeurs inconnus, surtout s'ils proposent des offres spéciales ou des réductions. Ne pas ouvrir de pièces jointes inconnues et ne pas cliquer sur les liens contenus dans les emails. Se méfier des noms de domaine sosies, des fautes d'orthographe dans les emails et les sites web, et des expéditeurs d’emails inconnus. Verifier que vos achats sont réalisés auprès d'une source authentique.
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